La tenue du Haut conseil de l'énergie, sous la supervision directe du président de la République Abdelmadjid Tebboune,relance la question de la place et de l'importance du programme des énergies renouvelables dans le mix énergétique en Algérie. Le dossier s'est vu réserver une évolution à pas d'escargot perçue, somme toute, comme un recul dans les milieux des spécialistes des questions énergétiques nationaux et internationaux. Nonobstant ce constat, la réunion du Haut conseil à l'énergie qui se tient pour la première fois depuis l'installation de cette nouvelle institution névralgique, vient remettre au goût du jour cet espoir de voir se concrétiser le programme des ENR, dans les plus brefs délais. Le communiqué de la Présidence assignait à cette réunion supervisée personnellement par le président de la République, «l'examen de questions liées à l'énergie et aux perspectives de développement de ce secteur stratégique». De quoi relancer également le débat autour de ces perspectives et questions, afin d'aboutir à une nouvelle feuille de route claire autour des objectifs et des délais impartis. L'attente des opérateurs du secteur et des experts nationaux est d'autant plus justifiée, que tout un écosystème a été mis en branle depuis peu. Des investissements ont été consentis par des hommes d'affaires dans différentes filières, en relation directe ou indirecte avec le secteur des énergies renouvelables et nouvelles ENR. Tel le cas de ces usines de panneaux solaires et de photovoltaïques qui ont été érigées, depuis quelques années déjà, en perspective du lancement du projet des 1.000 Mw. À Ouargla, comme à Mostaganem, ainsi que dans différents endroits à l'Est du pays, des usines, investissements privés, ont vu le jour encouragés par le,lancement des avis d'appels d'offres liés au programme des 1.000Mw. Même l'entreprise publique de l'électronique de Sidi Bel Abbès s'est également lancée dans un vaste projet de production de photovoltaïques. Côté services et équipements, une expertise naissante, encourageante et confortable, est en passe de consolider l'écosystème qui s'est installé avec les premiers balbutiements du programme de l'énergie photovoltaïque en Algérie. À côté de ces évolutions dans le Back ground du secteur des ENR, de jeunes compétences se sont implantées dans ce décor ambiant, comme ces jeunes ingénieurs très compétents formés dans les différents domaines des énergies nouvelles et renouvelables. L'ancien ministre de la Transition énergétique avait même reçu quelques-uns d'entre eux. Aussi, le paysage institutionnel a été renforcé par une panoplie d'instruments et de sigles tout aussi performants qu'indispensables. Il s'agit du Commissariat aux Energies renouvelables et à l'Efficacité énergétique (Cerefe), du Cendre de développent des énergies renouvelables (Cder) qui est un Centre de recherche dans le domaine des énergies renouvelables, l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie Aprue, axée sur un programme d'économie d'énergie et de transition, etc... À cela s'ajoute aussi le Cluster énergie, un électron libre, dont le rôle de sensibilisation et d'assistance est grandement précieux pour les pouvoirs publics. Ce dispositif institutionnel, en place depuis quelques années déjà, compte à son actif une séries de travaux et réalisations, études ainsi que des recommandations dans le domaine de la transition énergétique et surtout le modèle énergétique national à adopter pour l'Algérie. Cet élan a été possible grâce à une série de concours réconfortants, notamment le développement d'un cycle d'offres en formation professionnelle adaptées et actualisées. Sans compter l'expertise fournie par la recherche scientifique prodiguée par les laboratoires affiliés à l'enseignement supérieur.