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Rente et aménagement du territoire
Publié dans Liberté le 08 - 10 - 2014

"Les bilans établis dans le cadre des opérations de déclassement des terres agricoles révèlent, d'une manière claire, une consommation effrénée et sans précédent des terres agricoles à des fins d'urbanisation et d'industrialisation." Tel est le constat établi par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural qui, dans une circulaire, oscillant entre suppliques et réprimandes, demande aux autorités locales et directions décentralisées de faire de la préservation des terres agricoles... une "priorité".
La question du foncier national traduit une caractéristique constante des pouvoirs qui se sont succédé à la tête du pays : leur transmissible incapacité à adopter la posture prospective qui leur aurait permis de concilier son développement à long terme avec la préservation de ses ressources non renouvelables.
Cette absence de vision les a déjà poussés à reconduire la conception coloniale de l'organisation du territoire. Reprenant le schéma colonial d'aménagement du territoire : un cercle de fermes agricoles avec un village ou un bourg au centre, comme dépendance urbaine, pour les besoins de services publics, approvisionnements, vie sociale, etc. De ces villages, on fait nos villes, et parfois des chefs-lieux de daïra, de wilaya... Avec des autorités que la rente, l'autoritarisme d'Etat et la fraude électorale ont "libérées" de la pression rurale, inversant le rapport de force ville-campagne : plus tard, ils n'en auront même pas besoin pour se nourrir, la rente préférant l'importation.
Et quand le citadin, désœuvré ou même "anséjisé", brûle des pneus, le wali s'empare des terres de l'agriculture pour construire des logements "sociaux" à des rurbains devenus trop nombreux. La "ville" déborde sur la terre, par cités de peuplement successives et cités cumulatives avançant dans un flux cancérigène, occupant, autour, les milieux agricoles, littoraux, forestiers, hydriques... Mais, comment a-t-on pu faire pour s'entêter à penser, cinquante ans durant, que l'on pouvait indéfiniment — et impunément ! — construire l'Algérie sur une bande côtière oscillant entre vingt et soixante kilomètres de large ?
À la vérité, de tels cris d'orfraie, comme ceux de la circulaire du ministre de l'Agriculture, dénonçant les effets d'une procédure de déclassement que son gouvernement a lui-même décidée et dont l'application passe par le même gouvernement, ne constituent qu'un constat de carence intentionnelle : le pouvoir ne peut sauver les terres agricoles. Leur destruction progressive est le résultat même de la culture politique du système : parer au plus pressé, pendant que se poursuit l'œuvre de prédation sur laquelle on se relaie clan après clan. Des permis de construire "les pieds dans l'eau" souillent le littoral. Le vol de sable, toléré pour quelques privilégiés, détruit les ressources alluviales. Les rejets industriels toxiques empoisonnent l'environnement. Les forêts sont offertes au défrichage dans le cadre de... "la mise en valeur des terres" ! Tous ces crimes se commettent à ciel ouvert. Qu'on ne vienne pas, plus tard, se plaindre de l'irresponsabilité des autorités locales !
Tout cela — avec l'exploitation prochaine du gaz de schiste — procède d'un choix politique : la gestion à courte vue d'un système rentier que n'intéresse que la rente prédatrice immédiatement réalisable.
M. H.
[email protected]


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