Face à un Chabab de Belouizdad qui n'a plus gagné la moindre de ses sept dernières rencontres, le Mouloudia d'Oran espère bien récupérer au 20-Août-1955 les trois points perdus récemment à domicile face à l'Entente de Sétif. Ils ont, d'ailleurs, cela de commun : tous deux ont été refroidis, à quatre jours d'intervalle, par le réalisme du champion sétifien sortant. Le MCO en championnat à Oran, dans un stade Ahmed-Zabana incrédule devant tant de maladresse à domicile. Le CRB en supercoupe d'Algérie, sur l'herbe de Hamlaoui stadium, à l'issue d'une toujours surprenante séance de tirs au but. Pour leurs retrouvailles dans le classique entre doyens de la Ligue 1, CRB et MCO seront, de fait, condamnés, chacun de son côté, à une rédemption attendue par leurs publics respectifs. Meilleure équipe de l'élite professionnelle à l'extérieur avec deux victoires et un nul en quatre rencontres, le Mouloudia espère, d'ailleurs, bien enchaîner avec un autre succès pour sa deuxième représentation en moins de vingt jours sur ce même revêtement synthétique du 20-Août-1955 après la renversante victoire (2-3) acquise, le 14 octobre dernier, aux dépens de l'USM El-Harrach qui menait, pour rappel, au score jusqu'à la 89e minute de jeu. Entre les pépins physiques toujours d'actualité de Lakhdari, Heriet et autre Sebbah, encore que ce dernier est concerné par ce match face au Chabab de Belouizdad, la bonne nouvelle pour le staff technique mouloudéen aura, du reste, été le fait de pouvoir enfin compter sur l'attaquant Amine El-Amali, de nouveau apte à la compétition officielle après un long séjour en infirmerie. Mesurant parfaitement l'importance de réussir un résultat positif à Alger cet après-midi, l'entraîneur Moez Bououkaz devrait, pour sa part, encore surprendre les proches de l'équipe au moment d'annoncer son onze rentrant comme il l'a toujours fait depuis son installation sur le banc de touche mouloudéen. Une manière bien à lui de gérer le groupe dont il a la charge, question de montrer "qui est le chef" et de faire taire les plus sceptiques, notamment hors d'Oran où son équipe voyage en classe "affaires". Rachid BELARBI