Il était question que le port d'El-Hamdania soit réalisé dans un délai de sept ans et mis en service dans quatre ans. Adopté en Conseil des ministres tenu en décembre 2016, le projet de construction du port du Centre à El-Hamdania (Cherchell-wilaya de Tipasa) est toujours en stand-by. Trois principaux problèmes se posent : la libération des assiettes foncières nécessaires au projet, l'indemnisation des propriétaires et l'étude préliminaire relative à cette infrastructure. Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane a affirmé, dans une déclaration faite, dimanche dernier, devant les membres de la commission des finances et du budget de l'APN, que le gouvernement réglera tout cela et qu'il s'y attelle. "Une fois que toutes ces questions seront traitées, la réalisation du projet sera mise en route, suivant un plan minutieux, loin de tout problème inhérent à la propriété ou au financement", a-t-il dit. M. Zaâlane n'était cependant pas explicite sur les détails se rapportant à l'opérateur à qui sera confiée la gestion du futur port. Elle le sera, a-t-il dit, à une "société mixte associant un partenaire étranger de renom, selon la règle 51/49 régissant les investissements étrangers", ajoutant qu'il a été fait appel à un partenaire étranger de renom au regard de l'envergure du projet et les exigences de sa gestion moderne, d'une part, et la nécessité de faire venir les grands opérateurs du commerce international, d'autre part. Le ministre parle ainsi d'un opérateur étranger, mais il se garde d'en donner le nom. Pourtant, à l'annonce du projet, il a été question que le futur port d'El-Hamdania soit réalisé dans un délai de sept ans, progressivement mis en service dans quatre ans, avec l'entrée d'une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation. De même, il a été retenu qu'en vertu d'un protocole d'entente conclu le 17 janvier 2016, le mégaport sera construit par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de 2 compagnies chinoises, CSCEC (China State Construction Corporation) et CHEC (China Harbour Engineering Company). D'un coût de 3,3 milliards de dollars, cette infrastructure portuaire sera financée dans le cadre d'un crédit chinois à long terme. Le projet devrait favoriser les échanges commerciaux à l'échelle nationale et internationale, de par son emplacement à 16 miles seulement de la zone méditerranéenne où se concentre 21% du trafic maritime et commercial international. Le futur port constituera un accès pour le commerce des pays africains, notamment après son raccordement à la Transsaharienne. Le ministre des Travaux publics et des Transports a, par ailleurs, annoncé que le son secteur verra le lancement de nouveaux projets, après trois années de gel. Dans le projet de loi de finances 2018, le budget d'équipement du secteur s'élève à 380,76 milliards de dinars, contre 62,69 milliards de dinars en 2017, soit une hausse de 507%. Cette hausse significative s'explique, selon le ministre, par l'inscription de plusieurs nouveaux projets, et ce, après trois années durant lesquelles aucun projet n'a été inscrit dans le budget. Grâce à la loi de finances 2018, a-t-il poursuivi, nous pouvons dire que "le secteur a dépassé la zone de turbulences". Les nouveaux projets inscrits portent sur la réalisation, pour une enveloppe de 150 milliards de dinars, de la première tranche du port du Centre (Cherchell). En outre, une enveloppe de 65 milliards de dinars est prévue pour l'entretien de 500 km de routes nationales, de l'autoroute Est-Ouest ainsi que les ports et aéroports, le renforcement des ponts métalliques et la réhabilitation de la voie ferrée. En outre, au titre du développement des régions enclavées au nord et au sud du pays, une enveloppe de 28 milliards de dinars est réservée à la réalisation et au renforcement des projets de dédoublement et de réhabilitation des routes. Par ailleurs, un montant de 6,5 milliards de dinars a été alloué à la mise en œuvre de la deuxième phase du système de régulation du trafic routier à Alger visant à désengorger la circulation routière et améliorer les conditions de transport dans la capitale. Youcef Salami