Après le chef-lieu de wilaya et Dellys, il y a une semaine, c'est au tour de l'une des plus grandes localités de la région, à savoir Boudouaou, de se doter de son comité de la ville le CoviBoud. Ce dernier se veut être une rupture avec la gestion anarchique et approximative de cette agglomération tampon entre la capitale et la porte de la Kabylie. Madani Fouatih, wali de Boumerdès, dira à ce propos : "Ce comité ne se veut pas une substitution à la gestion de la commune par ses élus, mais se consacrera à l'accompagnement de la gestion de la ville car cette nouvelle approche d'une nouvelle ville "futuriste'' profitera de l'acquis de tous. "Le CoviBoud fraîchement installé, outre les élus communaux et les élus de l'APW issus de la commune, est renforcé par la présence des directeurs exécutifs pour "mettre la main à la poche" pour chaque projet sectoriel" pour porter à bien cet ambitieux projet du fait que la ville fait face à de multiples contraintes ternissant sa dynamique économique mais surtout sociale, reconnaît le P/APC de la ville. "Notre ville reste soumise au flux migratoires en provenance des communes limitrophe en quête de sécurité" ajoutant que "durant la dernière décennie, la concentration de la population au chef-lieu a influé négativement sur les différentes fonctions urbaines générant une périurbanisation anarchique et effrénée". Devant cette situation de non-ville urbaine, car la situation en matière d'urbanisme et d'armature urbaine qui prévaut au chef-lieu est jugée par les experts critique, ce dysfonctionnement oriente vers une réhabilitation et une mise à niveau urgente. Pour projeter Boudouaou dans le futur, une sectorisation de la commune en sept zones a été tracée, avec la mise en place de neuf modules pour répondre à court et moyen termes pour certains aménagement et en premier lieu matérialiser et marquer les différentes entrées par la création d'éléments architecturaux. L'entrée ouest de Boudouaou profitera du projet d'aménagement commun entre Boudouaou-Réghaïa de 3 milliards de centimes, pour l'entrée est, l'APC prendra en charge le carrefour (LPA) donnant sur la RN5 pour une enveloppe de 15 millions de DA avec l'élargissement de la route et un ouvrage d'art sur l'oued Boudouaou pour une AP de 150 millions de DA. La ville s'ouvrira dans cette conception à l'investissement privé pour les parkings à étages dont une capacité de 1000 véhicules occupera un espace de 6000 m2, surface jugée excessive par le wali qui prône que l'espace peut retenir d'autres projets. La gare routière ou ce qu'il en reste sera transférée vers El-Merdja sur une superficie de 4000 m2 pour une enveloppe première de quatre milliards. Enfin pour répondre au problème récurrent de toute les villes de la wilaya de Boumerdès d'ailleurs, l'hygiène publique, la commune de Boudouaou et l'entreprise Madinet, gérante du CET de Corso, ont signé un contrat de 5 ans pour la collecte des ordures ménagères libérant ainsi les services de voirie de la ville de cette tâche, en plus de trois conventions pour l'entretien des établissements scolaires. Cette approche ambitieuse mais réalisable projettera à coup sûr la ville qui a enfanté le politicien Mahsas, l'écrivain Mimouni et le boxeur médaillé Soltani vers un quotidien plus serein pour en finir avec la ville rurale. Wahab M.
