Intervenant, hier, à l'ouverture des travaux du 4e congrès ordinaire du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, président du parti et candidat à sa propre succession, a estimé que sa formation s'est trompée de cible, en choisissant de s'opposer au pouvoir. "Nous sommes, certes, un parti de l'opposition, mais le fait que nous avions choisi de nous opposer au sommet, nous avions commis une erreur que nous devrions corriger", a-t-il dit, ajoutant que "le problème se pose au niveau de la base, au sein du peuple et dans les partis politiques". Moussa Touati considère que le problème actuel du pays "n'est pas le sommet du pouvoir", mais "le fait que le peuple ne réclame pas ses droits et accepte le fait accompli". Selon lui, "les assemblées élues n'ont aucun rôle, d'où la nécessité de les dissoudre", a plaidé M. Touati. Concernant le congrès, le chef du FNA a appelé à de profonds changements dans les statuts du parti, comme la suppression des conseils régionaux pour en faire un conseil national... "D'importants amendements vont être introduits dans nos statuts", a annoncé M. Touati devant les quelques centaines de congressistes. Concernant la prochaine présidentielle, même si Moussa Touati a nuancé sa position, il a souligné que le pays "assiste dès à présent à un engouement particulier", mais "fait autour des personnes et non des programmes et des principes". Tout en se retenant de déclarer sa participation ou non à l'élection, Moussa Touati a indiqué que le FNA "sera aux côtés de celui qui rendra au pays son lustre d'antan". "Le pays a besoin d'une économie forte, de retrouver sa grandeur et de rendre la parole au peuple, c'est le candidat qui garantira cela que nous allons accompagner", a-t-il encore dit. Il faut noter que Moussa Touati a assuré son maintien à la tête du parti. Aucun concurrent de taille ne songe à concourir contre l'actuel président du FNA. M. Mouloudj