Résumé :L'homme venait de remettre au père de Saad une convocation. Ce dernier devra de déplacer jusqu'à Annaba pour rencontrer le notaire. Il s'agit d'une affaire d'héritage. Cependant Ameur semblait sceptique. Mon père renoue les pans de son chèche et redresse la tête : -Je ne vois pas qui pourrait penser à me léguer ses biens… Notre famille s'est éparpillé à travers le désert, et cela fait des décennies que je n'ai plus revu ni mes oncles, ni mes cousins, ni aucun membre de ma famille… -Cela ne veut rien dire. Cet homme… Ce cousin qui vient de mourir avait intentionnellement rédigé son testament. -Mais je ne comprends pas. Pourquoi moi ? Pourquoi n'avait-il pas choisi quelqu'un d'autre ? -Je ne saurais vous le dire, mon cher ami. Le notaire pourra certainement vous éclairer là-dessus. Il se lève : -Si cela peut vous rassurer, ce cousin possédait toutes ses facultés mentales, lors de la rédaction de son testament. Il endosse sa veste et se dirige vers la sortie : -Je vous conseillerais de vous présenter chez maître M. dans les meilleurs délais et vous aurez les réponses à toutes vos questions. L'homme quitte les lieux, et nous demeurons silencieux un long moment. Mon père méditait sur ce qu'il venait d'apprendre et moi j'attendais sa réaction. Enfin, il se rappelle ma présence et me touche l'épaule : -Saad… Cette affaire me paraît tirée par les cheveux. Il doit y avoir une erreur. Je hausse les épaules : -Erreur ou pas, cette convocation tient la route. Tu es bel et bien convoqué chez ce notaire. -C'est un homme de loi ? -Bien sûr. Qui pourrait donc rédiger des testaments et protéger les biens d'autrui en dehors d'un homme de loi ? Mon père se gratte la tête : -Bon… Je vais devoir me déplacer jusqu'à Annaba et tu vas m'accompagner. Toi au moins tu sais lire. Il soupire : -Le voyage va nous coûter les yeux de la tête. C'est loin Annaba… -Nous aurons à prendre deux bus, le premier pour nous rendre en ville et le second pour nous rendre au Nord. -Cela nous fera de belles dépenses. Il soupire : -Je n'ai pas réussi à vendre les deux dernières chèvres de la saison. L'argent des moutons nous permettra à peine de tenir quelques mois. -Dieu y pourvoira père… Peut-être que cette affaire d'héritage vient à point nommé pour… (À SUIVRE) Y. H.