La compagnie nationale présentera au parterre d'entrepreneurs privés et publics les opportunités d'investissement dans le secteur des hydrocarbures, c'est-à-dire l'éventail des marchés qui peuvent être confiés à des sociétés locales. Sonatrach veut diminuer sa dépendance à l'égard des sociétés étrangères dans la mise en œuvre de son plan de développement en confiant à des sociétés nationales publiques ou privées une bonne partie de ses projets ou une importante portion de ses marchés. La compagnie veut ainsi encourager en tant que donneur d'ordres la fabrication en Algérie des équipements, pièces et demi-produits aujourd'hui importés. Une facture qui se chiffre en milliards de dollars. L'objectif affiché par le ministère de l'Energie est d'atteindre un taux d'intégration de 55%. Ce grand chantier qui sera lancé à l'occasion des journées d'information sur les opportunités d'investissement pour les entreprises, qui se tient aujourd'hui au Centre international des conférences du Club-des-Pins à Alger, entre dans le cadre de la stratégie 2030 de Sonatrach. La compagnie pétrolière nationale compte faire, de plus en plus, appel aux sociétés nationales pour réaliser ses objectifs ambitieux. Sonatrach présentera sans doute à un parterre d'entrepreneurs privés et publics les opportunités d'investissement dans le iisecteur des hydrocarbures, c'est-à-dire l'éventail des marchés qui peuvent être confiés à des sociétés locales et la liste des équipements et pièces de rechange qui peuvent être fabriqués sur place. La question est de savoir si toutes les conditions de réussite de cette politique sont réunies. À première vue, il est peu probable que les fruits de cet effort soient cueillis rapidement. Cela demandera un peu plus de temps, car il n'est pas facile de réaliser des progrès importants dans un secteur où l'essentiel des équipements, des travaux de services et d'ingénierie sont l'apanage des sociétés étrangères. Les investissements qui seront engagés demanderont au moins trois ans de réalisation. Cependant, il faudra quand même un début pour pouvoir atteindre ces objectifs si on veut réduire la facture des importations, contribuer à l'intégration de l'industrie nationale et diminuer les importants transferts de devises. En identifiant le potentiel industriel et d'ingénierie existant en Algérie, en sollicitant les entreprises dont les biens produits ou dont les projets d'investissement réalisés ou en cours de réalisation peuvent participer à cet effort d'intégration, Sonatrach peut aller plus vite. L'atout entre les mains de la compagnie nationale pour pouvoir avancer dans ce domaine est la garantie des marchés octroyée aux sociétés de réalisation, de production et aux sous-traitants. Mais encore faut-il améliorer le climat d'investissement, lever les entraves bureaucratiques et consacrer la transparence dans l'octroi des marchés pour enregistrer des progrès significatifs en la matière. N'oublions pas en ce sens que Sonatrach est censée également être l'une des principales locomotives de l'intégration industrielle du pays à travers son programme de développement de la pétrochimie : projets de fabrication de polypropylène pour notamment l'industrie automobile, de matières premières pour le plastique, la peinture, les fils synthétiques pour le textile. Un programme qui connaît un énorme retard. K. Remouche