Après l'Union européenne qui avait réclamé, lundi, "une solution pacifique et démocratique au Venezuela", demandant "à éviter toute intervention militaire contre Caracas", ce fut au tour du Groupe de Lima, composé de pays hostiles au président Nicolas Maduro, d'appeler à une transition démocratique au Venezuela. Tout en dénonçant "la grave situation humanitaire", les 14 membres de cette alliance ont écarté l'usage de la force envisagé par Washington, allié de l'opposant Juan Guaido qui veut rentrer au pays. Ce groupe de pays a réitéré dans la déclaration finale, émise à l'issue de sa réunion lundi à Bogota, "sa conviction que la transition vers la démocratie doit être menée par les Vénézuéliens eux-mêmes pacifiquement, dans le cadre de la Constitution et du droit international, et soutenue par des moyens politiques et diplomatiques, sans usage de la force". Un peu plus tôt, Mike Pence, le vice-président américain, avait assuré Juan Guaido du soutien "à 100%" des Etats-Unis, ajoutant que la Maison-Blanche n'écartait aucune option contre Nicolas Maduro, dont ses adversaires jugent la réélection frauduleuse. Ceci étant, l'opposant, passé en Colombie en dépit d'un ordre judiciaire lui interdisant de quitter son pays, a assuré lundi qu'il rentrera "cette semaine" au Venezuela, tandis que ses alliés dénonçaient "des menaces sérieuses et crédibles à son encontre". "Il peut partir et revenir et il aura affaire à la justice parce que la justice lui a interdit de quitter le pays", a réagi le président Maduro dans une interview diffusée lundi par la chaîne américaine ABC. Par ailleurs, le vice-président brésilien Hamilton Mourao, cité par la chaîne de télévision Globo News, a déclaré que le Brésil ne permettra pas aux Etats-Unis d'utiliser son territoire pour "intervenir au Venezuela". "Les autorités brésiliennes n'ont pas l'intention de mettre leur territoire à la disposition des militaires américains pour mener une opération contre le gouvernement vénézuélien", a annoncé Antonio Hamilton Mourao.