Réuni par ses études et son amour pour la musique, le duo se trouve des affinités musicales et le même amour pour l'art. De cette union, des titres en faveur de la liberté, celle des individus, mais surtout celle de l'Algérie, de notre identité et de la place de chacun voient le jour. À seulement 24 ans, Hychem Chouikh, auteur, compositeur et interprète, muni de sa guitare, et des percussions de son acolyte Benkhider Abderrahim, alias Jax, 28 ans, forment le duo Risha (Plume) à travers duquel ils traitent de ces sujets qui leur tiennent à cœur. De la liberté, celle des individus notamment, au quotidien de l'Algérien lambda, la jeunesse, en passant par la situation actuelle du pays et son identité. Réuni par ses études et son amour pour la musique, le duo se trouve des affinités musicales et le même amour pour l'art. "Depuis tout petit, je possède une facilité d'écriture. J'écoutais de la musique comme tous les jeunes, et un jour j'ai eu l'idée d'associer ma plume à une mélodie qui me sera propre. J'ai commencé à jouer de la guitare à l'âge de 11 ans, et depuis je ne m'arrête pas." Jax, guitariste et percussionniste, explique pour sa part que la guitare a été le premier instrument auquel il s'intéressa depuis son jeune âge, avant de céder, doucement mais sûrement, sa place à la percussion. "En cours de route disons, la percussion m'a percuté. J'ai joué en amateur avec des amis, des groupes de quartiers. Mais j'alterne toujours entre les deux instruments." S'agissant de ses musiques et de leurs thèmes, le duo explique que son travail, comme un enfant qui grandit et qui apprend à connaître le monde, a évolué ; par la force du temps, les changements et les enjeux de notre société. "Ça a évolué comme un enfant. Et il s'est formé, développé. Il a pris de l'ampleur et de la force dans ce laboratoire vital, nourri de la vie de milliers de personnes, je dirais." Et de poursuivre : "Nous avons un sentiment de responsabilité vis-à-vis de la population algérienne en quelque sorte. La société ne connaît pas véritablement son identité musicale." Dans le morceau au titre évocateur, Zid kass (reprend un verre), aux influences très jazzy, le chanteur, comme une incantation, dénonce "le système" politique actuel et les répercussions de la décennie noire. "Je dirais que depuis la décennie noire, il y a eu une cohésion sociale, mais on n'a pas su la gérer comme on le souhaitait. On aurait aimé que la génération des années 1990 change la chose actuelle. Mais en même temps, il y a du positif dans ce texte, on essaye de dire que tous les Algériens sont dans la même situation. Le plus important est de faire de notre mieux afin d'améliorer notre Algérie." Justement, par rapport à la situation actuelle du pays, les deux musiciens ont également consacré une chanson aux dernières manifestations citoyennes contre le 5e mandat de Abdelaziz Bouteflika. Thilelli (liberté en tamazight), un morceau qui "crie la paix et la liberté", "composé au soir des impressionnantes marches qu'a connues le pays". En même temps, expliquent-ils, "notre titre crie la misère de cette femme, qu'est l'Algérie". Les deux artistes comptent par ailleurs sortir un CD qui va contenir entre 5 et 7 titres, qui seront un mélange de différents styles, où la touche algérienne est mise en avant par l'écriture du texte, l'argot et la composition musicale.