Pour rompre avec la gestion passée et donner des gages d'ouverture avec la nouvelle ère que s'apprête à vivre le pays, le très contesté gouvernement de Nourredine Bedoui vient de prendre, à l'occasion de sa première réunion tenue hier, trois décisions importantes. D'abord, "l'adoption de la transparence et de l'objectivité dans l'attribution de la publicité publique, sans exclusion, ni discrimination aucune entre l'ensemble des médias publics et privés", lit-on dans le communiqué sanctionnant cette réunion. Et d'ajouter : "Pour ce faire, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a été chargé d'examiner et de mettre en œuvre les outils et mécanismes juridiques, réglementaires et procéduraux dans l'objectif de sa régulation." Des années durant, la publicité Anep, qui détient les 2/3 du marché publicitaire, a servi d'instrument de chantage sur les journaux récalcitrants et opposés à la politique du gouvernement, à l'instar de Liberté et d'El Watan, qui ont été exclus de cette manne. La logique commerciale primera-t-elle désormais au sein de l'Anep dans l'octroi de la publicité ? C'est en tout cas le souhait et la revendication de nombre de professionnels. Ensuite le gouvernement de M. Bedoui a procédé "à l'examen et au traitement des dossiers déposés auprès du ministère de l'Intérieur, relatifs à l'agrément des partis politiques et des associations à caractère national et interwilayas, en chargeant le ministre l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire de l'application de cette procédure, conformément aux conditions énoncées dans la loi organique n°12-04 du 12 janvier 2012 relative aux partis politiques et la loi n°12-06 du 12 janvier 2012 relative aux associations". Des partis comme l'Union démocratique et sociale (UDS) de Karim Tabbou ou encore le Front démocratique (FD) de l'ancien chef de gouvernement Sid-Ahmed Ghozali, victimes de l'arbitraire, n'ont pas eu le sésame pour activer en toute légalité. Enfin, le conseil de gouvernement a procédé "à l'examen et au traitement des dossiers déposés auprès du ministère du Travail, relatifs à l'agrément des syndicats, en chargeant le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale de l'application de cette procédure, conformément aux dispositions de la loi n°90-14 du 2 juin 1990". A. C.