Les centaines de demandeurs d'emploi, qui bloquaient les accès du complexe sidérurgique d'El Hadjar, ont été dispersés par les gendarmes, hier à 19h45. L'intervention musclée des forces de l'ordre est venue mettre fin à l'atmosphère de siège et d'incertitude qui a prévalu quarante-huit heures sur le site industriel. Pour rappel, les manifestants, venus des localités de Sidi Amar, de Hjar Eddis et de Bargouga, ont insisté pour se faire embaucher par le complexe, allant jusqu'à en forcer les portes et à s'y introduire. Le directeur général de Sider avait, alors, été obligé de faire appel à la gendarmerie pour évacuer les intrus. Il indique que la direction de l'entreprise a réagi à cet envahissement et que deux plaintes ont été déposées auprès du tribunal. Il émet, par ailleurs, des doutes quant à la spontanéité de ce mouvement de colère, du fait que certains d'entre les manifestants disposaient de véhicules utilitaires à bord desquels ils se déplaçaient d'une zone du site à l'autre, sur des dizaines de kilomètres, parfois. "De plus, de la nourriture, des boissons et des cigarettes étaient distribuées aux participants aux sit-in, au moyen de fourgons aménagés, ce qui prouve que le mouvement a été orchestré jusqu'au moindre détail", argue Chemseddine Maâtalla. A. Allia