Il a été condamné par la justice pour faute professionnelle grave. L'unité de l'ADE (Algérienne des Eaux) de la wilaya Sétif couve un véritable problème et un malaise au niveau de ses différents centres. La cause de la colère des travailleurs n'est autre que la décision de réintégration d'un employé de l'ADE, licencié depuis plusieurs mois, pour faute professionnelle grave suite à sa condamnation définitive par la justice. L'application de la décision du directeur général de l'ADE risque de prendre d'autres tournures, car des travailleurs qui nous ont contactés, nous ont indiqué que le recours à une grève qui paralysera dans les prochains jours le secteur n'est pas à écarter. La distribution du liquide précieux sera, selon nos interlocuteurs, affectée. Selon des représentants des travailleurs mécontents qui ont pris attache avec nous, il est inadmissible que l'administration réintègre un travailleur condamné pour faux et usage de faux au sein de l'entreprise. En effet, le cadre commercial (B. L.) a reconnu devant la justice avoir eu recours au faux et usage de faux. "Le cadre, condamné à deux mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 20 000 dinars, a commis, en 2015, des fautes professionnelles graves dont la falsification de documents administratifs officiels, à savoir la fiche de position appelée communément la fiche de pointage pour son collègue en voyage à l'étranger et leur usage, touchant les intérêts de la société et sa notoriété. Il a été jugé et condamné par le tribunal de Sétif, puis la condamnation a été confirmée par la cour", nous dira un employé. Et de préciser : "La loi a été appliquée et le cadre a été licenciée conformément à l'article 157 du règlement intérieur et la loi du travail 90/11." Par ailleurs, nous avons appris que l'employé, qui a été affecté dans une structure de l'ADE de la commune de Guidjel au sud de Sétif, ne détient aucun document de la justice annulant la première décision de justice qui permettra de le réhabiliter. Pour entendre le son de cloche de la direction de l'unité, nous avons essayé de contacter le directeur de l'ADE de Sétif pour connaître les motivations de cette décision de réintégration qualifiée d'illégale par les travailleurs. En vain. Il est noté que des dizaines d'employés de l'ADE licenciés après des condamnations pour des fautes non professionnelles dans plusieurs cas et qui réclament d'être réintégrés n'ont jamais été rétablis dans leurs droits initiaux.Ils ne comprennent pas cette façon de faire qualifier de deux poids, deux mesures. Affaire à suivre. FAOUZI SENOUSSAOUI