Le conglomérat appelé "Forces du changement et du respect du choix du peuple", composé principalement des partis de Benflis, de Djaballah et de quelques autres personnalités politiques, notamment celles du courant islamiste, ont salué, jeudi, lors d'une rencontre à Alger, le dernier discours du vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah. Le chef d'état-major qui a laissé entendre que d'autres issues à la crise sont possibles, est, selon ces partis et ces personnalités, "une opportunité" à saisir pour lancer des négociations avec l'institution militaire afin de trouver des solutions à la crise que vit le pays. Dans leur communiqué, les présents au conclave tenu au siège du parti de Djaballah, à Alger, ont réaffirmé leur attachement au dialogue et leur adhésion à toutes les propositions "allant dans le sens de la satisfaction des revendications légitimes du peuple", ajoutant qu'ils "saluent l'appel de l'institution militaire au dialogue exprimé dans son communiqué du 24 avril 2019". Dans le même communiqué, les Forces du changement ont appelé à la "poursuite des manifestations pacifiques", mettant en garde "contre toute tentative de violence" pour semer les graines de la division. Ils ont aussi appelé "les différentes catégories" de la société "à s'organiser comme le font les étudiants" et à "engager des débats internes pour contribuer à trouver des solutions à la crise". Les présents à la rencontre ont également évoqué les affaires de corruption traitées par la justice en réaffirmant le principe cardinal de "l'indépendance de la justice" auquel il faut satisfaire pour engager une telle opération. "La justice doit être indépendante pour traiter les affaires de corruption et respecter les règles de droit et d'équité dans leur traitement", a indiqué le communiqué, mettant l'accent sur la nécessité de "prendre des dispositions légales et urgentes pour protéger ce qu'il reste de capitaux dans le Trésor public pour éviter leur dilapidation". Les Forces du changement ont également appelé "les cadres des institutions économiques et financières à enregistrer toutes transactions financières ou immobilières qui peuvent intervenir dans cette période exceptionnelle" et le Parquet général "à tenir l'opinion nationale informée sur les dossiers de corruption traités".