Venus en grand nombre de tous les quartiers de la ville, les citoyens se sont rassemblés devant le siège de la wilaya de Médéa où ils ont scandé de nombreux slogans invitant au départ des visages symbolisant le système en place. Parmi les slogans correspondant à l'étape actuelle des marches, celui adressé au général de corps d'armée Gaïd Salah et de sa position ambiguë vis-à-vis du "hirak" pour être "Ma3a mataleb echa3b wa ma3 istimrar Bensalah et Bedoui. Eddoukh 3la balek" (avec le peuple et en même temps pour la continuité avec Bensalah et Bedoui. À n'y rien comprendre). Sillonnant les principales artères de la ville, la marche qui, encore une fois, a drainé beaucoup de monde, semble pour ce 10e vendredi contredire la stratégie du pouvoir tendant à voir les marches s'essouffler avec le temps et avoir le peuple par l'usure pour ne rien céder sur l'essentiel, c'est-à-dire son départ. La marche a permis de renforcer davantage la conviction des citoyens à maintenir le mot d'ordre porté par le slogan "Yetnahaw ga3" pour montrer à Gaïd Salah que "Khalihim yakhedmou" ne sied pas à un peuple qui veut se libérer d'un système prédateur. Et à ce propos, est-il lancé par la foule, la convocation des "cerveaux" du système qui n'a toujours pas été lancée par la justice, alors que des procès sélectifs sont intentés contre d'autres citoyens qui ne sont pas impliqués dans la gabegie.