La Journée internationale de la créativité et de l'innovation a été célébrée, les 24 et 25 avril, par l'organisation d'un concours portant transformation des déchets en véritables œuvres d'art. Cette initiative, louable à bien des égards, a été prise par le bureau local de l'AAEC (Association algérienne pour l'environnement et la citoyenneté), en coordination avec la Maison de l'environnement de Tamanrasset, dans le but d'inculquer aux jeunes et moins jeunes les notions de civisme à travers la promotion et la diffusion de la culture environnementale à différents niveaux de la société, a indiqué le chargé de la communication auprès de ladite association, Ahmed Benanasbaghour. Pour montrer l'importance de ce concours qui a vu la participation de 54 candidats issus de 5 établissements scolaires des 3 paliers d'enseignement, ainsi que des clubs verts créés par deux associations culturelles, notre interlocuteur a d'emblée mis l'accent sur la nécessité d'instaurer une culture de conservation de la biodiversité et des lieux naturels, particulièrement les sites touristiques faisant la réputation et la notoriété internationale de Tamanrasset. Nous œuvrons pour formuler des propositions et des recommandations opérationnelles pour pouvoir enrichir l'action environnementale au niveau local en nous focalisant sur les différentes actions de sensibilisation relatives aux questions écosystémiques et aux dangers qui menacent la santé publique. Ce faisant, préconise M. Benanasbaghour, il est donc plus qu'impératif de contribuer à la planification des projets verts, mais surtout d'instaurer une culture de dialogue qui devra être placée au centre des priorités afin de parvenir à renforcer les liens sociaux dans le contexte de la citoyenneté, et par conséquent parvenir à coordonner toute relation avec les acteurs intervenant dans le domaine environnemental. Ce qui explique la dynamique que l'association veut insuffler localement et la multiplication de ces actions visant à encourager les compétences tous domaines confondus afin d'améliorer le cadre de vie des citoyens. Reprenant le slogan de la manifestation, le plus jeune candidat au concours, Louai Mohamed Amir Drif, nous a présenté une panoplie d'objets qu'il a fabriqués à base de déchets et d'intrants ramassés des décharges publiques. Âgé de 9 ans, il a visiblement réussi à subjuguer l'assistante, mais surtout les membres du jury composé d'un artiste plasticien, d'un artisan et d'un membre d'une association environnementale, qui n'ont pas tari d'éloges sur son génie créateur. Ces produits n'ont rien à envier à ceux présentés par son concurrent Ahmed Khalil Laghzil qui a, lui aussi, réussi à produire, entre autres objets, un aspirateur électrique en utilisant des emballages recyclables. Notons au demeurant qu'au programme de la célébration, l'association a également prévu une rencontre scientifique afin de débattre des volets économique, juridique et social liés au recyclage des déchets. L'association, qui n'a pas manqué de signaler le traditionnel problème du financement en l'absence de sponsors et de subventions d'Etat, s'emploie à lancer des initiatives non moins importantes comme pour défier les autorités qui, semble-t-il, ne se soucient guère de l'environnement, en atteste leur absence brillante à la cérémonie d'ouverture et de clôture de cette manifestation. RABAH KARÈCHE
