Le président chinois, Xi Jinping, a annoncé hier la signature d'accords pour environ 60 milliards d'euros durant le sommet des "Nouvelles routes de la soie", appelant davantage de pays à rejoindre son colossal mais controversé programme d'infrastructures. M. Xi et 37 dirigeants étrangers ont achevé à Pékin un forum de trois jours en promettant d'assurer désormais la durabilité financière, sociale et environnementale des projets menés dans le cadre de l'initiative chinoise. "Nous sommes déterminés à soutenir un développement ouvert, propre et vert et à rejeter le protectionnisme", a déclaré Xi Jinping lors d'une conférence de presse finale, sans accepter de questions.Parmi les dirigeants présents figuraient les présidents russe, Vladimir Poutine, et suisse, Ueli Maurer, ou encore les Premiers ministres italien, Giuseppe Conte, et pakistanais, Imran Khan. L'initiative des "Nouvelles routes de la soie" vise à construire des infrastructures de transport et d'énergie dans des pays qui en ont particulièrement besoin en Asie, en Europe, en Afrique, voire au-delà. Lancée en 2013, elle est financée par des investissements ou des prêts de centaines de milliards d'euros. Ses détracteurs lui reprochent de favoriser les entreprises chinoises, d'endetter les nations bénéficiaires ou encore de nuire à l'environnement. Cas d'école : le Sri Lanka qui, incapable d'honorer ses remboursements, a déjà dû céder à Pékin le contrôle d'un port pour 99 ans. Les Etats-Unis et la plupart des pays d'Europe occidentale ont ainsi affiché jusqu'ici leur scepticisme. Ce qui n'entame pas l'attrait de l'initiative chinoise : des responsables d'entreprise ont ainsi signé durant le sommet des accords pour un montant de 64 milliards de dollars (57 milliards d'euros), a annoncé Xi Jinping. "Le forum de cette année envoie un message clair : de plus en plus d'amis et partenaires vont rejoindre la coopération dans le cadre des ‘Nouvelles routes de la soie'", a-t-il estimé.