Après avoir organisé un rassemblement devant le siège de la wilaya, mardi dernier, pour exiger le départ de tout le système et demander un changement radical dans la gestion du pays, les travailleurs de la direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou sont revenus à la charge en réinvestissant la rue, hier, et ce, à l'appel de la Fédération nationale des travailleurs du secteur du commerce, affiliée au Snapap. En effet, ils ont organisé un sit-in de contestation devant le siège de la wilaya pour protester, cette fois, contre l'application de l'instruction ministérielle 340 et revendiquer de meilleures conditions socioprofessionnelles. La manifestation a débuté vers 11h, où des dizaines de travailleurs ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "Les protecteurs des consommateurs non protégés", "Un salaire décent, une exigence vitale", "Travailleurs du commerce en colère". Le secrétaire général de la section syndicale, Talbi Mohamed, expliquera : "Nous observons une journée de protestation à l'appel de la Fédération nationale des travailleurs du secteur du commerce, et ce, pour refuser de veiller à l'application de l'instruction 340 relative à un dispositif spécial de contrôle pour le mois de Ramadhan, et ce, vu la situation exceptionnelle qui prévaut actuellement dans notre pays et les mauvaises conditions de sécurité et de travail que nous subissons. Nous refusons donc, par cette action, l'application de ladite instruction que nous rejetons dans le fond et dans la forme." Pour notre interlocuteur, "cette manifestation concerne également les conditions socioprofessionnelles que nous tenons à dénoncer, à savoir le statut particulier du corps spécifique de la direction du commerce que nous qualifions de maillon faible de la fonction publique. Nous nous sentons lésés en matière de primes, d'indemnités mensuelles et de promotion dans le grade". Et au SG de la section syndicale des travailleurs de la direction du commerce de Tizi Ouzou de conclure : "Une plateforme de revendications a été pourtant transmise à la tutelle, mais rien n'a été accordé à ce jour." K. Tighilt