Outre les locaux dits du président réalisés dans toutes les communes aux quatre coins de la wilaya de Sétif, à l'instar des autres communes du pays, les marchés de proximité réalisés par l'APC de Sétif sont tout bonnement abandonnés. Trois structures à la cité El-Hidhab nord, un autre à Aïn Trick, une agglomération au sud de la vile sur la route de Batna et un à El-Hassi à la sortie est du chef-lieu de wilaya, le marché de proximité de la cité Yahiaoui qui a élu domicile au niveau de l'ancien souk el-fellah de la cité, sont au grand dam des habitants de la ville et des cités lointaines de l'ancien centre ville aussi inexploités. Depuis pas moins de dix ans, aucun responsable n'a essayé de prendre ce problème au sérieux pour ouvrir lesdites structures qui contribueront sans nul doute à l'éradication du commerce informel devenu la règle au niveau de la wilaya. Pis encore, les structures abandonnées sont dans un piteux état. Leur réhabilitation coûtera les yeux de la tête à la municipalité. Selon des citoyens, les services concernés n'ont pas fait l'effort nécessaire pour obliger les vendeurs de légumes et fruits, viandes et autres produits de large consommation à occuper les lieux. La propagation du commerce informel et son expansion incontrôlée, notamment aux alentours des mosquées et à l'intérieur des cités en utilisant des moyens de transport, n'encourage guère les commerçants qui échappent ainsi aux impôts. Ceci fait que les commerçants ne cherchent pas à faire les difficiles et s'attachent à la traditionnelle vente sur la route. L'échec de l'opération des marchés de proximité est certainement liée à l'absence de volonté de la part des autorités de la ville qui avec leur mutisme encouragent le commerce informel. Il est noté aussi que lors des différentes patrouilles, les agents de police chargés de chasser les commerçants illégaux se contentent de leur demander de plier bagage sans pour autant procéder à la saisie des marchandises et des moyens de transport. Ces derniers reviennent quelques minutes après. Les policiers et les commerçants jouent souvent au chat et à la souris. Les conséquences socio- économiques de cette situation qui perdure depuis des années sont importantes.
