Soixante-dix pays ont appelé dans une déclaration, vendredi soir, la Corée du Nord à abandonner toutes ses armes nucléaires, ses missiles balistiques et leurs programmes associés, déplorant vivement la menace grave que ce pays continue de faire peser sur la stabilité mondiale. Parmi ces pays figurent les Etats-Unis et la Corée du Sud ainsi que différents Etats situés en Asie, en Amérique latine, en Afrique et en Europe. Mais la Russie et la Chine, soutiens de Pyongyang, ne sont pas signataires du document rédigé par la France et proposé depuis plus d'une semaine. Selon une source diplomatique, une quinzaine de pays ont demandé à signer cette déclaration après les derniers essais de missiles nord-coréens. "Nous encourageons la Corée du Nord à éviter toute provocation et à continuer les discussions avec les Etats-Unis sur la dénucléarisation", ajoute la déclaration publiée au terme d'une conférence de 15 jours à l'ONU sur le Traité de non-prolifération (TNP). Paradoxalement, ce forum a échoué à adopter des recommandations pour la Conférence d'examen du TNP qui se tient tous les 5 ans et dont la prochaine session doit se dérouler en mai 2020 à l'ONU, selon des diplomates. "Nous exhortons la Corée du Nord à traduire ses paroles en actes et à prendre des mesures concrètes vers l'abandon complet, vérifiable et irréversible de ses armes nucléaires et balistiques", insiste la déclaration. "La Corée du Nord ne peut avoir et n'aura jamais le statut d'Etat doté de l'arme nucléaire conformément au TNP et nous demeurons déterminés à renforcer à la fois le régime de non- prolifération et le TNP", précisent les signataires du texte. Pyongyang a annoncé, vendredi, avoir procédé la veille à un essai de frappe à longue portée et a fait monter encore d'un cran la tension avec Washington, le président Donald Trump reconnaissant que personne n'était content des tirs de missiles nord-coréens. Pendant sa rencontre historique avec Donald Trump en juin 2018 à Singapour, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un s'était engagé à travailler en vue d'une dénucléarisation complète" de la péninsule coréenne. Mais le scepticisme a grandi depuis avec l'absence d'avancées concrètes. Leur second sommet à Hanoï en février s'est achevé sur un échec. R. I./Agences