Les travailleurs se "révoltent" et l'accusent entre autres d'"abus de pouvoir" et de "harcèlement moral". Depuis jeudi dernier, plusieurs dizaines de fonctionnaires de cette institution de formation à distance organisent des sit-in devant leurs locaux afin d'exiger purement et simplement le départ du directeur. Avant-hier, ils étaient une quarantaine de fonctionnaires auxquels se sont joints des étudiants à s'être rassemblés dans le but de dénoncer les agissements qualifiés de honteux et "méprisants" de leur premier responsable. "Nous ne voulons plus d'un directeur qui rabaisse et humilie ses fonctionnaires. Tout un peuple s'est révolté contre la hogra et le mépris et à l'échelle de l'UFC de Bouira, notre directeur incarne parfaitement le ras-le-bol populaire", estiment les protestataires. Certains ont affirmé à Liberté, avoir subi des violences verbales, voire même des insultes émanant de leur supérieur hiérarchique à cause de simples retards. "Comment un directeur peut oser insulter une femme de ménage sous prétexte qu'elle est arrivée 5 minutes en retard ?", s'est interrogé le porte-parole de ces fonctionnaires. La technicienne de surface en question s'est également confiée sur sa mésaventure. "Mon époux est un malvoyant et je devais l'aider dans certaines tâches. Certes, j'ai commis un retard, mais de là à m'insulter, c'est inadmissible !", s'est-elle emportée. D'autres témoignages accablants à l'encontre dudit responsable font état de harcèlement moral. "Quand on reçoit des questionnaires pour tout et son contraire, on est en droit de se poser des questions sur les réelles intentions de notre directeur", soulignera un employé contestataire. Et de poursuivre : "Nous n'avons rien de personnel contre notre directeur, contrairement à ce qu'il avance dans certains milieux (...)" "On s'est révolté pour sauvegarder notre dignité", a-t-il conclu. Selon les protestataires, ils ne reconnaissent plus l'autorité de leur directeur et exigent son départ immédiat, tout en menaçant d'une démission collective au cas où la tutelle déciderait de le maintenir à son poste.Pour sa part, le directeur incriminé a évoqué sur les ondes de la radio locale une "tentative de le déstabiliser" provenant de certains éléments. "Je ne fais qu'appliquer ce que me dicte la réglementation (...) Si certains fonctionnaires ont fait l'objet de sanctions, elles ont été prises conformément à la réglementation en vigueur", s'est-il défendu. Le directeur de l'UFC de Bouira a balayé d'un revers de main les accusations d'abus de pouvoir et de harcèlement moral, tout en invitant ses employés au dialogue.