Les étudiants de l'Université Alger-3, Faculté de l'information et de la communication, ont remis hier à l'administration de l'établissement un communiqué dans lequel ils dénoncent le comportement "déplorable" de certains enseignants qui exercent des pressions sur eux dans le but de les pousser à abandonner le "hirak". Les enseignants usent de tous les moyens en leur possession pour dissuader les étudiants à poursuivre leur action de contestation les mardis et la grève qu'ils observent actuellement. Les universitaires "menacent, en effet, les étudiants ayant rejoint le mouvement populaire de défalcation de notes et de leur exclusion de certains modules", déplorent les étudiants dans leur communiqué. "Nous avons expliqué dans notre communiqué que les notes des examens de rattrapage furent catastrophiques dans certains modules où les enseignants se sont, en fait, vengés des étudiants hirakistes", expliquent-ils. Certains de ces étudiants nous ont expliqué que "leurs profs ont reçu des instructions très strictes pour sanctionner tous les étudiants ayant pris part à cette révolution blanche et qui s'absentent lors des marches du mardi". Les récalcitrants parmi les enseignants ont subi des retenues sur salaire, ont-ils encore souligné. Et si la situation des étudiants n'est pas régularisée et que ces enseignants persistent dans cette attitude menaçante, "nous entrerons en grève et boycotterons les examens du deuxième semestre prévus le 14 mai", indiquent-ils. B. K.