Visés ces dernières semaines par une virulente campagne de dénigrement de la part d'un groupe d'une quarantaine d'enseignants, les membres du conseil de direction de l'université Mohamed-Chérif-Messaâdia de Souk-Ahras ont présenté leur démission collective. Un communiqué de cette institution, rendu public jeudi, indique, en effet, que le recteur de l'université, Zoubir Bouzebda, les vice-recteurs, le secrétaire, les doyens des facultés, le directeur de l'Institut des sciences agronomiques et vétérinaires de Taoura, ainsi que la responsable de la bibliothèque centrale n'ont pu admettre être injustement pris à partie par les protestataires, qui les ont accusés de corruption administrative et financière et de mauvaise gestion. Et d'ajouter que c'est suite aux accusations dangereuses et mensongères colportées par un groupe d'enseignants, auxquels se sont joints certains fonctionnaires sur les réseaux sociaux et sur certains médias, que les membres de l'équipe dirigeante ont pris cette grave décision. Le rédacteur du communiqué souligne que "c'est après les manifestations et les sit-in au cours desquels ses dirigeants ont été traités d'association de malfaiteurs et accusés de corruption administrative et financière et de mauvaise gestion que l'administration de l'université a eu recours aux mesures légales devant les instances concernées et à l'information des autorités locales et centrales". La même source regrette, pour conclure, qu'"une nouvelle fois, des accusations dangereuses contre notre réputation et nos familles et des offenses publiques sont portées contre nous par un groupe d'enseignants habitués à ces pratiques irresponsables contraires à l'éthique universitaire, exploitant la conjoncture sensible que traverse le pays sous le couvert d'organisations syndicales illégales". A. Allia