L'équation de cette année, à Oran, s'agissant de la permanence des commerces durant les deux jours fériés de l'Aïd el-Fitr, était de savoir si déjà les agents de contrôle des directions du commerce allaient maintenir leur mot d'ordre de grève ou assurer les contrôles desdites permanences. Et à Oran, la réponse est venue du délégué syndical des contrôleurs qui confirme que "majoritairement, nos agents n'ont pas effectué les contrôles, mais le seul problème est celui des boulangers", rappelle notre interlocuteur en expliquant que cette action est menée en réaction à la non-satisfaction des revendications socioprofessionnelles des agents. Concrètement, la Direction du commerce d'Oran avait établi une liste de 174 boulangers réquisitionnés, de 1 680 commerces d'alimentation générale et d'une cinquantaine de stations-service. Ainsi, au quartier Usto, Es-Seddikia, ou encore dans des agglomérations secondaires, des boulangers avaient décidé de rester ouverts. Pour ce qui est des commerces d'alimentation générale, il n'y a eu aucun problème ; nombre de commerçants ayant leur boutique au niveau de leur maison, notamment dans les quartiers populaires, sont restés ouverts pour les deux jours de l'Aïd. Quant à la disponibilité des produits, la tension était perceptible sur le lait et les légumes en raison de la forte demande des derniers jours du Ramadhan. C'est probablement au centre-ville que la fermeture des magasins est plus ressentie. Parce que beaucoup de commerces, notamment les épiceries, les boulangeries, les plus sollicitées en cette période, n'ont pas répondu à l'appel de la DCP.