La réalisation des projets de construction d'un nouveau pôle urbain de 4 500 logements à Imoughlawene et du nouvel hôpital 60 lits à Bouzeguène est-elle désormais compromise ? C'est, du moins, ce qui en ressort de la rencontre tenue par le P/APC de la localité avec les habitants au centre culturel Ferrat-Ramdane. En effet, les oppositions formulées par des villageois a été ressentie comme un véritable coup de grâce par la population de Bouzeguène. Le P/APC, M. Rachid Oudali, qui semblait mesurer la gravité de la situation, compte tenu de l'importance du projet dont l'autorisation de programme dégagée rien que pour le nouveau pôle urbain dépasse les 2 500 milliards de centimes, n'a pas caché, lui aussi, son inquiétude. Ce dernier, appuyé par M. Aoudj Mohand Akli, responsable du bureau ayant réalisé le plan global de la nouvelle ville de Bouzeguène d'Imoughlawene, ont présenté, chacun en ce qui le concerne, les tenants et les aboutissants de cette histoire qui risque de compromettre l'avenir de toute une région.M. Aoudj Mohand Akli a, d'ailleurs, clairement signifié que le projet des 4500 logements et celui de l'hôpital vont de pair. "C'est tout ou rien !", a-t-il affirmé à l'assistance, autrement dit, il n'y aura pas d'hôpital sans les logements et vice-versa. De l'exposé, il ressort que les entreprises, chinoise et turque de droit algérien, sont déjà à l'arrêt mais si le bras de fer entre les protagonistes continue d'alimenter le climat de tension, toutes les entreprises, y compris l'entreprise nationale Cosider feront de même. Le P/APC parle de possibilité de délocalisation de l'hôpital et on y réfléchit, dit-il, déjà à cette option que la population de Bouzeguène ne souhaite pas. Lors du débat qui a été très souvent houleux, les intervenants n'ont pas caché leur désarroi, mais chacun tentait d'avancer ses arguments, des plus convaincants au plus farfelus. Certains ont parlé même de la nécessité de faire une étude sociologique de la population de la région.À rappeler que, concernant le projet de réalisation d'un hôpital, initialement de 120 lits, avant d'être ramené à 60 lits, pour la daïra de Bouzeguène, a été accordé en 2016 par l'ex-ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf. Une guéguerre s'est aussitôt installée à travers de nombreuses localités de la daïra pour s'approprier ce projet. Guerre de communiqués, pétitions préfabriquées, sit-in devant le siège de la wilaya. Ça tient du vaudeville à épisodes. Cependant, il est difficile de ne voir dans tout ce micmac, qu'une immense pagaille et une ambiance détestable. Une chose est, en tout cas, sûre, le pigeon n'est autre que ce citoyen de Bouzeguène qui voudrait se soigner à moindres frais, bénéficier ou construire un abri pour ses enfants. Comme la tension n'est pas près de s'estomper, c'est la population de Bouzeguène qui payera les pots cassés. Selon nos sources, une localité s'est déjà proposée à accueillir la construction de l'hôpital et des 5 000 logements, voire même 10 000, sans aucune opposition.