Dans une déclaration publique, le Café littéraire de Béjaïa s'élève énergiquement contre la mise à disposition de la Bibliothèque principale de Béjaïa au profit de la Gendarmerie nationale pour la tenue de ses portes ouvertes, mercredi et jeudi derniers. "Alors que depuis près d'un mois et demi, la Bibliothèque principale refuse la salle de conférences au Café littéraire au motif qu'il devrait quémander une hypothétique autorisation auprès des autorités de la wilaya, elle a, en revanche, mis à la disposition de la gendarmerie tout l'établissement pour tenir ses portes ouvertes les 10 et 11 juillet", a dénoncé le Café littéraire. Les rédacteurs du document rappellent que "le Café littéraire a tenu trois conférences-débats sur la révolution en marche pendant le dernier mois du Ramadhan sans qu'il fût aucunement soumis à quelque autorisation". Et de s'interroger : "Pourquoi nous ressort-on encore ces vieilleries alors qu'avant même le 22 février, on refusait publiquement de solliciter la permission d'une autorité pour tenir nos conférences ?" Le Café littéraire de Béjaïa tient, par la même occasion, à rappeler que "le TRB, deux semaines seulement après le début du mouvement populaire, à la mi-mars, a fermé sa grande salle pour… d'interminables travaux de rénovation. Quant à la petite salle, elle est éternellement occupée les vendredis et les samedis et louée tous les mardis à Sonatrach. La Maison de la culture est également interdite pour nos activités". L. OUBIRA