Les villages d'Ath Ibrahim et Tamourth Ouzemour, relevant de la commune de M'chdellah, une soixantaine de kilomètres à l'est de Bouira, font face à une véritable crise d'eau potable. Un fait qui a poussé avant-hier, la population à "se rebiffer" en entamant une action de protestation. En effet, Ils étaient plusieurs dizaines de citoyens des deux villages à prendre part à un rassemblement devant le siège de l'APC de l'ex-Maillot, afin de réclamer le raccordement de leurs villages aux eaux du barrage de Tilesdit, car actuellement ils sont alimentés à partir de la Source d'El-Ainser Averken (source noire), dont le débit ne cesse de décroître. Selon certains manifestants, cette problématique a été exposée aux autorités concernées à travers leurs associations de village et les responsables municipaux ainsi que le chef de la daïra de M'chedellah ont été alertés sur la gravité de la situation. Toujours d'après ces citoyens en colère, l'eau potable est rationnée et ne coule dans leurs robinets qu'une petite heure toutes les 48h, une quantité qui reste très loin de satisfaire leurs besoins en ce liquide précieux. Ce calvaire oblige les citoyens à parcourir des dizaines de kilomètres, dans le but de se ravitailler en eau de source. Cette tâche, fastidieuse s'il en est, incombe aux enfants qui s'occupent de l'acheminement de cette denrée vitale. Un père de famille, ancien patriote, nous dira : "Parfois, mes fils ratent des heures de cours afin d'aller nous ramener de l'eau. Moi je suis handicapé à 45% et je ne peux m'occuper de cette tâche". D'autres, abonderons dans le même sens. "Cela fait plusieurs jours que l'eau n'a pas coulé dans nos foyers. Nous sommes toujours alimentés de façon drastique à partir des citernes d'eau assurées par l'APC, mais l'insuffisance perdure toujours. Nous sommes obligés par voie de conséquence d'acheter l'eau à raison de 1300 DA la citerne, ce qui, à la longue, grève lourdement nos revenus et nous nous retrouvons de plus en plus incapables d'affronter les différentes dépenses". R. B.