Pour les habitants de la commune de Talassa, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, cela fait des années que leur polyclinique ne fonctionne pas à plein régime, comme le stipule la réglementation en vigueur. Selon leurs nombreux témoignages, cet établissement sanitaire ne répond aucunement aux aspirations de la population locale qui n'arrête toujours pas de se manifester auprès des autorités compétentes de la wilaya. "Combien de fois avons-nous tiré la sonnette d'alarme auprès des responsables directement concernés à propos de ce que nous endurons en matière de couverture sanitaire en l'absence des services que devrait normalement nous fournir cette polyclinique. Malheureusement, aucune attention ne nous est accordée à ce jour étant donné que toutes nos doléances sont restées lettre morte", lancent d'emblée nombre de citoyens à Talassa. Ils ajoutent, avec grogne et indignation, que même les multiples mouvements de protestation observés (sit-in et marches entre autres) n'ont donné aucun résultat puisqu'ils continuent d'essuyer négligence et indifférence de la part des autorités compétentes. D'après leurs déclarations aussi, la seule polyclinique qui existe dans leur commune et même dans toute la région n'a jamais fonctionné comme il se doit. "Elle n'ouvre ses portes que durant quelques heures seulement dans la journée. Elle manque cruellement de matériels et d'équipement médicaux. Elle manque aussi de médecins, d'infirmiers, d'une ambulance et de médicaments aussi. Donc, elle n'est en aucun rentable. Les seuls employés qui y travaillent n'arrivent jamais à répondre aux besoins des nombreux malades qui y affluent quotidiennement de toutes les localités rurales de la commune. Et face à cette situation, nous nous trouvons dans l'obligation de faire des centaines de kilomètres pour aller faire soigner nos malades dont plusieurs présentent des cas graves (blessés, parturientes…) soit à Ténès soit à Chlef tout en courant un grand risque",expliquent nos interlocuteurs qui exigent, enfin, l'intervention du wali afin que leur problème soit définitivement résolu et aussi la création d'une commission d'enquête qui fera toute la lumière sur les lieux. AHMED CHENAOUI
