La 11e édition s'est achevée dans la soirée d'avant-hier, avec une pléiade de chanteurs venus des quatre coins du pays, dont cheba Lilia et son frère Nasiro, deux chanteurs aux besoins spécifiques, qui ont brillamment marqué leur passage. En dépit de quelques imperfections d'ordre organisationnel constatées, notamment le choix de la la salle de spectacles Kateb-Yacine qui s'est avérée trop exiguë pour abriter un tel événement culturel et artistique, la 11e édition du Festival national de la chanson raï, s'est clôturée avant-hier, après quatre soirées de musique qui ont agréablement enchanté le public, particulièrement les jeunes et les familles, venus en force. Sur le plan artistique, cette ultime soirée a vu la participation de huit artistes qui ont surchauffé l'ambiance dans la salle, en offrant au public des instants de bonheur, loisir et gaieté. Ainsi, pour leur première participation à ce festival, deux jeunes chanteurs chaba Lilia lauréate de l'édition 2016 de l'émission "Alhane wa chabab" et son frère Nasiro de Tiaret, tous les deux des personnes aux besoins spécifiques ont brillamment marqué leur passage sur scène en interprétant successivement Achkek may charafnich et Vida loca pour la première et Ma danitch natfarko, Quelle aventure et Mabkach lamane pour son frangin. Place ensuite à la prestation de la chanteuse cheba Fati d'Alger qui a plongé d'emblée l'assistance dans les chansons oranaises de styles medahette et marocain et qui ont suscité un véritable enthousiasme des nombreuses femmes âgées présentes dans la salle, car elles expriment bien leur besoin de se défouler. Tout de suite, elle a été talonnée par cheb Houssem Sata qui a mis le feu dans la salle en interprétant deux tubes du regretté Akil Mazal mazal et Chkoun isaksi alia. Pour sa part, chaba Narimen de Blida, elle aussi classée deuxième à l'issue de l'édition "Alhan wa chabab 2014", a proposé un show de trois chansons, notamment de Mami, et des regrettés Hasni et Akil, à savoir Zazaâ kalbi, Matabkich et El achk mamnoue, qui ont transporté le public belabbésien dans un moment d'euphorie. Vint suite le tour de cheb Akrem Fares de Sidi Bel-Abbès, qui a repris deux chansons raï trabe du terroir Lokan idirou alik bab hdid et Chirat awlou. Lui succédant, cheb Mahfoud, un habitué de ce festival, a, à son tour, conquis son auditoire dès l'entame de sa prestation en reprenant les chansons Bladi el-Djazaïr, Rani khayef nansaha et d'autres chansons sur l'équipe nationale de football, qui ont fait son succès. Pour la clôture de la soirée, Hakim Salhi a enchanté le jeune public qui a dansé au rythme des sons et paroles de ses tubes puisés de son riche répertoire. Le commissaire du festival, Mohamed Bousmaha, a souligné lors de son allocution de clôture : "En tant qu'organisateurs, nous sommes satisfaits d'avoir accompli notre mission avec beaucoup de volonté pour la réussite de cette édition en collaboration avec nos partenaires, sponsors et surtout le public. Donc, notre objectif à travers cette édition est de réhabiliter la chanson raï, qui s'est répandue sur les plus grands forums de chant nationaux et internationaux et les performances enregistrées lors de ce festival sont là pour le prouver. Nous reviendrons vers vous l'année prochaine, inchallah avec ces mêmes valeurs et plus d'améliorations, en matière d'organisation et surtout un autre lieu plus spacieux et en plein air pour célébrer la douzième édition".