Les représentants de pas moins de 2000 habitants ont protesté pour dénoncer la détérioration de leur cadre de vie à travers les quatre coins du village et de la commune. Les habitants du village Lekhrafa relevant de la commune de Tala Ifacène, situé à l'extrême nord-ouest de la wilaya de Sétif, ont dans la matinée d'hier, bloqué la route nationale n°75 reliant leur commune dont le siège est sis à Tizi N'brahem à la wilaya de Béjaïa en passant par la commune de Aïn Roua et Oued Amizour. En effet, pour afficher leur mécontentement quant à la situation précaire dans laquelle ils vivent, les habitants mécontents de la localité ont au grand dam des usagers dudit axe routier, fermé les deux axes principaux dont la sortie de la commune de Tizi N'brahem et la sortie du chemin de wilaya (CW 32) et bloqué la circulation automobile au grand dam des usagers. Les élèves ont ainsi été empêchés de rejoindre les bancs de leurs établissements scolaires respectifs et les travailleurs n'ont pas pu rejoindre leurs postes de travail. En effet, les représentants de pas moins de 2000 habitants ont protesté pour dénoncer la détérioration de leur cadre de vie à travers les quatre coins du village et de la commune. Une nuit d'inondations et d'éboulements suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur leur bourgade dans la nuit de samedi à dimanche a été suffisante pour exacerber leur colère. Les avaloirs obstrués et les routes défoncées et pleines de crevasses et de nids-de-poule ont obligé les habitants à sortir pour la énième fois pour demander la prise en charge de leurs doléances dont la réfection du réseau routier et le curage des avaloirs et réseau d'évacuation des eaux pluviales par endroits et la réalisation d'autres au niveau d'autres cités où les inondations menacent la vie des habitants. Selon des habitants du village de Lekhrafa qui ont pris attache avec notre journal, la situation de l'aménagement au niveau de leur localité est chaotique. "L'aménagement et les réseaux d'assainissement sont le dernier souci des élus qui se sont succédé à la tête de l'hôtel de ville. Notre village est marginalisé. Les responsables, voire les élus locaux ne nous connaissent et ne se rendent dans notre localité que lorsque les élections municipales et législatives arrivent", nous dira Mohamed, un habitant du village qui, au nom des habitants du village, a interpellé les autorités locales à inscrire des projets d'amélioration pour leur village.