À peine les deux supporters Benslim Mohamed Amine et Sofiane Benchachoua, chefs respectifs des deux groupes d'ultras (Red Castle et Leones Reys) les plus représentatifs du public mouloudéen libérés mercredi soir, après la réduction de leur peine d'emprisonnement de six à trois mois à la faveur du recours introduit, voilà que trente-deux autres habitués des travées du stade Ahmed-Zabana sont convoqués devant le juge du tribunal d'Oran ce matin à partir de 9h. Datées du 10 juillet dernier, les convocations envoyées aux trente-deux supporters indiquent qu'ils sont poursuivis pour "attroupement et trouble à l'ordre public", faisant probablement référence à la marche populaire face au siège de la filiale de Sonatrach, Hyproc, où les inconditionnels du club d'El-Hamri, réunis sous la bannière unifiée des ultras, avaient revendiqué, au printemps, chants et banderoles à l'appui, la mise en application du protocole d'accord signé sous l'égide du désormais ex-wali d'Oran, Mouloud Cherifi, et faisant référence à la reprise du MCO par ladite société pétrolière. Dans un autre registre, il semble bien que l'actuel patron plénipotentiaire du Mouloudia, Si Tahar Cherif El-Ouazzani, aura à choisir dès cette semaine entre les domaines technique et administratif. Sur une initiative de l'ex-président mais toujours actionnaire majoritaire de la SSPA-MCO, Youssef Djebbari, le conseil d'administration prévoit de se réunir au cours de la semaine qui débute afin de décharger Cherif El-Ouazzani d'une des casquettes qu'il porte. "Si Tahar aura à choisir : soit il assume le rôle de président-directeur général de la SSPA, soit il garde celui d'entraîneur. Il ne peut pas continuer à occuper les deux fonctions. S'il opte pour le poste de président, il aura à nommer un entraîneur. S'il se contente de celui de patron technique, il devra léguer les pouvoirs de président à une autre personne. Dans tous les cas, il aura à assumer son choix. De cette façon, il aura un contrat clair, signé et déposé à la LFP à même d'obtenir sa licence en bonne et due forme", précisera un dirigeant mouloudéen, "favorable à l'idée de confier le poste de PDG à Aboubakr Radjaa pour que Cherif garde sa mainmise sur le terrain". Rachid BELARBI