L'Association des médecins généralistes libéraux de la wilaya de Béjaïa (AMGLB) a tenu ce week-end son 4e congrès à l'auditorium du campus d'Aboudaou de l'université Abderrahmane-Mira. Selon son président, le Dr Kamel Hadjout, pas moins de 300 praticiens issus d'une trentaine de wilayas devaient prendre part à cette rencontre organisée en collaboration avec la Faculté de médecine de l'université de Béjaïa. Au programme de ces journées de formation et d'information, 21 communications devaient être données par des professeurs venus des CHU de Béjaïa, de Tizi Ouzou, d'Alger…Plusieurs thèmes et spécialités médico-chirurgicales (cardiologie, endocrinologie, médecine interne, neurochirurgie, ORL, pédiatrie, ophtalmologie, psychiatrie…) ont été abordés par les conférenciers. Cela dit, les travaux de cette manifestation scientifique se sont focalisés, selon le Dr Hadjout, sur les maladies de système dites auto-immunes qui "se révèlent fréquentes un peu partout dans le monde, ainsi que le diabète et l'HTA (hypertension artérielle) qui s'avèrent en constante augmentation en Algérie". Outre les maladies métaboliques, cardiovasculaires et cancéreuses, notre interlocuteur affirme que la région de Béjaïa a enregistré ces dernières années beaucoup de cas de goitre endémique. D'où l'attention particulière des professionnels de la santé portée sur cette pathologie qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes, notamment dans les zones montagneuses. La première communication a été donnée, jeudi après-midi, par le professeur Souhil Tliba, chef de service de neurochirurgie au CHU de Béjaïa et néanmoins doyen de la Faculté de médecine de l'université Abderrahmane-Mira, sur le thème "Thérapie chirurgicale de la maladie de Parkinson". Le conférencier a tenu à souligner l'absence de statistiques officielles en Algérie concernant la prévalence de cette maladie, considérée comme la deuxième pathologie neuro-dégénérative après la maladie d'Alzheimer, affirmant au passage que pas moins de 70 000 cas sont toutefois recensés et suivis à l'échelle nationale. L'orateur a déploré, en outre, le fait que notre pays ne dispose que d'un seul centre spécialisé dans la prise en charge chirurgicale de cette maladie, qui touche essentiellement les personnes âgées. Enfin, le Dr Hadjout nous a fait savoir que l'objectif principal de cette rencontre est de "permettre au médecin généraliste de se mettre au diapason de l'évolution de la médecine, étant donné que chaque jour qui passe apporte son lot de découvertes".