Le document a mis l'accent par ailleurs sur la nécessité de mettre l'institution militaire sous l'autorité civile du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale, internationalement reconnu. Le Gouvernement d'union nationale libyen (GNA) a rejeté hier la proposition faite par plusieurs pays, réunis cette semaine à l'ONU, appelant à "la création d'un Conseil de sécurité nationale en Libye". Dans un communiqué publié hier sur sa page facebook, le GNA a estimé "inapproprié de discuter de la mise en place d'un Conseil de sécurité nationale en dehors de l'accord politique (signé le 17 décembre 2015 à Skhirat, au Maroc, NDLR)". Le communiqué a ajouté qu'une telle proposition était "inenvisageable" avant "l'éradication des groupes armés et des forces parallèles sévissant en Libye". Le document a mis l'accent par ailleurs sur la nécessité de mettre l'institution militaire sous l'autorité civile du Conseil présidentiel du Gouvernement d'union nationale. Le Premier ministre Fayez al-Serraj a ajouté que "toute discussion sur un cessez-le-feu était liée au retrait des forces de l'armée nationale du général Khalifa Haftar". Pour le GNA, tous les pays impliqués dans la crise libyenne doivent à ce propos participer à cet effort visant à l'organisation de la conférence internationale de Berlin sur la crise libyenne. "Tous les pays concernés par les affaires libyennes devraient, sans exclusion, participer aux conférences et réunions internationales qui cherchent une solution politique à la crise, comme pour les préparatifs de la prochaine conférence de Berlin" à laquelle il conditionne sa participation, lit-on encore dans le communiqué. Réagissant aux allégations relayées par certains médias selon lesquelles le Premier ministre Fayez al-Serraj aurait conclu un accord avec son rival Khalifa Haftar, le GNA a tenu à nier en bloc ces informations. Le GNA "nie toute existence d'un accord entre le Premier ministre Fayez al-Serraj et le commandant en chef de l'armée Khalifa Haftar. Il n'y a pas eu d'accord lors de la réunion entre le Premier ministre Fayez al-Serraj et Khalifa Haftar à Abu Dhabi", a écrit le Gouvernement d'union nationale dans un autre communiqué. Le document a ajouté que le GNA s'en tient à la lettre à l'accord politique conclu lors du sommet de Paris, le 29 mai 2018, et dont le contenu prévoyait l'organisation des élections générales avant la fin de la même année. Il a rappelé à cette occasion que Khalifa Haftar n'a pas respecté ses engagements pris lors de cette rencontre parisienne, précédée par une première rencontre à Abu Dhabi en 2017. Par ailleurs, le GNA a rappelé avec insistance que l'entreprise pétrolière libyenne basée à Tripoli était "la seule entreprise légitime et reste sous l'autorité directe du Gouvernement d'union nationale comme stipulé par le Conseil de sécurité de l'ONU".