Pour son deuxième album, Dani Berbère n'a pas fait dans la dentelle. Ce second opus n'est pas le fruit d'un simple travail. Il en est celui d'une recherche approfondie, d'un engagement sincère et d'une envie de donner de nouvelles sonorités à un style qui reste presque figé dans une résonance qui n'arrive pas à se progresser. Même les thèmes chantés varient comme le sont les musiques. Entre un traditionnel qu'il a tiré du répertoire kabyle ancien, Dani Berbère a diversifié pour inclure des sonorités espagnoles, iraniennes… L'opus est donc cet ensemble de sonorités qu'il a mariées avec finesse. Le tout ficelé avec cohérence à la fois textuelle et musicale qui le rehausse avec une chorale dont les voix sublimes rajoutent de la beauté et de l'éclat à l'album. Dani Berbère, ce natif d'Alger dont les parents sont originaires des At Ouartilane, ne perd pas de vue l'importance de l'esthétique dans un travail artistique. Même les textes chantés sont à savourer. Pleins de messages, Dani Berbère rappelle en prose les origines, la culture, la langue et le combat de la vie. Tajmilt i yemma inu est l'album de la consécration. En musicien de talent, il a su adapter à ses textes des mélodies raffinées et soigneusement unies dans une composition élégante. Dans une chanson, Cennud, le jeune artiste Dani Berbère rend hommage à Noureddine Chennoud. L'âme insufflée à cette chanson composée durant les années 70 par Noureddine Chennoud revivra encore longtemps. Algeria, D Nekni (c'est nous), Nwigh (j'ai cru), autant de chansons que Dani Berbère interprète avec brio et habileté. Le dernier album de Dani Berbère n'est pas un essai. Il a réussi à marier des genres musicaux divers. Tajmilt i yemma inu, ou l'hommage à ma mère, comme Algeria sont le signe de la grandeur du travail, de sa réussite. Avec cet album, Dani Berbère promet encore plus pour l'avenir.