Il est à se demander si cette commission de wilaya relèvera réellement le défi d'éviter les situations catastrophiques qui se reproduisent à chaque période hivernale. Une commission regroupant la direction des ressources en eaux (DRE), l'Office national des assainissements, la direction des travaux publics et le cabinet du wali, a été récemment créée à l'effet de surveiller et de diagnostiquer les points les plus vulnérables aux risques d'inondations à travers la wilaya de Tizi Ouzou, a-t-on appris à travers un document de la direction des ressources en eau, intitulé "Perpétration de la saison hivernale 2019-2020". Dans son rapport, la DRE relève que "les principales déstabilisations sont liées à la gêne des ruissellements, due principalement à la transformation des cours d'eau en décharges publiques, tels que l'oued Sébaou, rétréci au pont de Bougie". Pour éviter désormais les situations catastrophiques, la direction des ressources en eau fait état de 4376 interventions déjà effectuées par l'ONA sur les réseaux d'assainissement jusqu'au 15 septembre 2019. Pour sa part, la direction des travaux publics, DTP, dit avoir recensé 11 axes routiers, situés sur des hauteurs, concernés par la neige et 11 autres touchés par des glissements de terrain et des éboulements. À cela s'ajoutent pas moins de 62 sites, répartis sur 25 communes, recensés par la Protection civile comme concernés par le problème de stagnation des eaux pluviales dont la RN12, à hauteur du CET de Oued Fali, la résidence universitaire de Boukhalfa et la gare intermédiaire de Beni Douala. Autant donc de points noirs que cette commission se chargera de surveiller constamment, selon ledit rapport. Toutefois, il est à se demander si cette commission de wilaya relèvera réellement le défi d'éviter les situations catastrophiques qui se reproduisent durant chaque période hivernale. Ceci, d'autant que ces points noirs sont déjà connus de longue date, et des commissions du même genre sont annoncées comme installées à chaque début d'hiver, mais qui brillent chaque fois par leur inefficacité à la chute des premières pluies. Rien que l'année dernière, pour rappel, des mesures de prévention ont été annoncées, mais aux premières pluies, certes fortes, enregistrées fin septembre, de nombreux tronçons de route étaient pratiquement inondés, des automobilistes étaient restés bloqués dans leurs véhicules pendant plusieurs heures et des quartiers entiers étaient inondés dans plusieurs localités de la wilaya alors que les services de l'Etat étaient restés aux abonnés absents. K. Tighilt