Une quarantaine de membres affiliés au Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique (Snapap), bureau de la wilaya de Constantine, ont observé, dans la matinée d'hier, un sit-in d'une heure devant la Direction de la culture sise au palais de la culture Mohamed El Aïd-El Khalifa en plein centre-ville de Constantine, pour dénoncer "la gabegie" qui prévaut depuis plusieurs semaines dans plusieurs structures du secteur, notamment celle de l'Institut des beaux-arts. Au niveau de ce dernier, la situation semble s'éterniser, selon les travailleurs protestataires qui revendiquent le départ immédiat du directeur de la structure, accusé de pratiques despotiques, de favoritisme et de violence verbales et même physique envers les employés. D'autres problèmes ont été soulevés par les employés dont "les conditions de travail dégradantes ainsi que les dépassements de ce responsable à l'encontre des employées, notamment ceux affilées au syndicat. Nous revendiquons le départ de ce directeur qui ne respecte personne, il exerce toutes sortes de pressions sur les travailleurs de l'Institut, notamment sur le représentant des travailleurs", dira Boulifa Mouhamed, coordinateur de l'Union de wilaya. Les protestataires exigent, également, le versement de leurs salaires gelés depuis plus de deux mois et la remise de la prime de rendement supprimée arbitrairement, selon eux, par le directeur en question. Signalant que plusieurs sit-in de protestation ont été observés au à l'Institut régional des beaux-arts de Constantine par les travailleurs pour exiger le départ du directeur en question. À 11h, les protestataires se sont déplacés vers la Direction des affaires sociales (DAS), sise à la rue Pinget au centre-ville, où ils ont également scandé des slogans hostiles à la directrice accusée à son tour par les membres de la formation syndicale de tentative d'obstruer les activités syndicales des représentants des travailleurs. Ils ont également dénoncé les menaces et les pressions exercées à l'encontre des syndicalistes, des avertissements non justifiés, ainsi que les harcèlements et les intimidations contre les représentants des travailleurs affiliés au Snapap. "Nous avons tenu ce sit-in pour crier haut et fort notre ras-le-bol de ces pratiques qui ne sont plus acceptables. Nos syndicalistes subissent d'énormes pressions de la part de cette responsable. Nous demandons à ce que que les travailleurs puissent exercer leurs activités syndicales dans le respect", nous dit la même source qui s'interroge sur la vraie mission des commissions d'enquête dépêchées à chaque fois pour s'acquérir de la situation au sein de ces deux institutions. "Nous voulons des commissions d'enquête fiables et dignes de confiance et non pas des commissions qui couvrent les responsables dénoncés", affirment les protestataires. Le syndicat pointe du doigt le mutisme complice de la part des autorités locales, notamment celui du premier responsable de la wilaya et menace d'organiser un sit-in devant le cabinet du wali dans les prochains jours. Les protestataires se sont dispersés dans le calme.
