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Nouveau rassemblement pour la libération des détenus d'opinion Il a été oRGANISé samedi en fin d'APRÈS-MIDI sur la placette de l'ex-mairie de tizi Ouzou
Un nouveau rassemblement pour réclamer la libération des détenus d'opinion et des manifestants emprisonnés arbitrairement pour port de l'emblème amazigh a été organisé, samedi en fin d'après-midi, sur la placette de l'ex-mairie du centre-ville de Tizi Ouzou, avec la participation de nombreux citoyens. Ce rassemblement organisé, comme chaque samedi, à l'appel du collectif d'étudiants "La voix au peuple", a été ponctué par une exposition des portraits de tous les détenus du mouvement populaire, incarcérés, pour la plupart, à la prison d'El-Harrach depuis juin dernier. Alors que ces portraits ont été accrochés tout autour de la placette de l'ex-mairie, les initiateurs ont reconduit l'opération lancée le samedi précédent, à savoir l'écriture de lettres de soutien aux détenus que leurs avocats se chargeront de leur remettre. "Cette initiative a eu un succès retentissant la semaine dernière, alors nous avons décidé de la reconduire", nous explique un des étudiants, membre du collectif. En effet, l'espace aménagé spécialement pour cette opération au centre de la placette a été submergé d'hommes et de femmes venus de loin, pour certains d'entre eux, à l'effet d'adresser aux détenus des mots qui peuvent leur remonter le moral. Pendant que ces activités se poursuivaient, un débat public a été ouvert sur la même placette pour débattre, cette fois, de "la situation politique actuelle du pays". Les intervenants, qui se sont relayés au micro, étaient nombreux à dénoncer les arrestations qui ciblent les manifestants du mouvement populaire et surtout à ne voir dans le recours à ces arrestations massives qu'un signe de panique du régime. Ils étaient unanimes également à revenir sur l'affaire de la fermeture des églises à Tizi Ouzou et à les qualifier "de énième manœuvre du pouvoir pour diviser le peuple". "Après avoir échoué en surfant sur la question identitaire, alors le voilà à présent surfant sur une fibre aussi sensible que la religion pour tenter de provoquer de nouvelles polémiques dans un ultime espoir de diviser le peuple", a expliqué un intervenant, qui a été longuement applaudi par l'assistance. L'autre question qui revenait avec insistance tout au long de ce débat public a été la nécessité d'œuvrer à définir les mécanismes concrets de la transition démocratique qui devient, à leurs yeux, inéluctable.
