La Turquie a affirmé hier qu'elle ne garderait pas "jusqu'à la fin des temps" les prisonniers étrangers du groupe autoproclamé Etat islamique (EI) capturés en Syrie et finirait par les renvoyer dans leurs pays d'origine, notamment européens. "En ce qui concerne les (terroristes) étrangers, nous allons les garder sous notre contrôle pendant encore un certain temps. Ensuite, nous les renverrons dans leurs pays", a déclaré à la presse le ministre turc de l'Intérieur, Süleyman Soylu. "Nous n'allons pas pouvoir les garder jusqu'à la fin des temps (...) Nous ne sommes pas un hôtel pour les membres de Daech", a-t-il insisté. Le ministre turc a en outre accusé plusieurs pays européens, comme les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, de déchoir certains de leurs ressortissants de leur nationalité pour empêcher Ankara de les expulser. "Ils ont trouvé une solution facile (...) Ils disent : "Je l'ai déchu de sa nationalité, débrouillez-vous." C'est inacceptable de notre point de vue. C'est totalement irresponsable", a déclaré M. Soylu. R. I./Agences