La Chambre d'agriculture de la wilaya d'Oum El- Bouaghi a abrité, lundi, un regroupement national des transformateurs de la figue de Barbarie, venus de 10 wilayas, pour débattre des contraintes que rencontre la filière en matière de commercialisation des sous-produits de la figue de Barbarie et créer un groupement économique. En effet, il a été décidé la création d'un groupement d'intérêt commun pour la figue de Barbarie avec siège à Oum El-Bouaghi (Chambre d'agriculture). Medfouni Lyazid a été élu président de ce groupement. La commercialisation demeure une préoccupation partagée par tous les transformateurs que nous avons approchés. Pour Djilali Afghoul de Aïn Defla, "cette rencontre est la première du genre en Algérie, notre problème c'est la commercialisation, la production existe, les producteurs aussi, on essaie de trouver des solutions. Nous allons créer un organe et augmenter la production, il va y avoir du travail, de la plantation, il y aura un grand résultat qui ne se limitera pas aux huiles mais aussi aux dérivés du produit". "La figue de Barbarie a pris une nouvelle dimension ces derniers temps, notamment dans les wilayas de l'Est, elle se développe. Cette rencontre est pour l'organisation, le développement et l'étude du marché national et pourquoi pas international", dira Hamdi Mohamed, transformateur de Souk Ahras. De son côté, Mme Oulabsir Nadira, vice-présidente de l'Association nationale pour le développement du cactus (figue de Barbarie), nous a déclaré : "Nous avons, parmi les objectifs de l'association, l'accompagnement des producteurs, des transformateurs et même ceux qui font la commercialisation des produits de la figue de Barbarie. On trace toute la filière de l'amont à l'aval, on les accompagne avec des formations à la demande et des formations avec le ministère de l'Agriculture, dans le cadre du programme Prchat. Aujourd'hui, on est ici à Oum El-Bouaghi avec l'objectif de rassembler les producteurs et les transformateurs, beaucoup plus les transformateurs, pour constituer une force afin de pouvoir entamer le marché international. La production n'est pas énorme, elle existe, mais on n'arrive pas à la commercialiser, il y a le problème de la certification. Celle-ci coûte cher avec les experts internationaux qui viennent. On n'a pas un audit interne ici en Algérie, de même qu'on n'a pas d'organisme certificateur. Il y a également le problème de quantité qui se pose, étant donné qu'il y a une forte demande sur l'huile de figue de Barbarie", devait-elle conclure.