Quelque 41 personnes ont été interpellées, hier à la mi-journée, dans toute la France lors de la 53e journée de mobilisation des Gilets jaunes, qui bouclent leur première année de contestation lancée en novembre 2018, selon des médias locaux. À Paris, dans la matinée, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène contre les manifestants, provoquant un mouvement de panique au milieu de la foule. Suite à quoi, la préfecture de police a annulé une des manifestations autorisées dans la capitale. Les forces anti-émeutes ont également repoussé une centaine de manifestants à coup de gaz lacrymogène au niveau de la place d'Italie, dans le XIIIe arrondissement de Paris, alors qu'une banque HSBC a été vandalisée et du mobilier urbain dégradé. "Peu avant 13h, des manifestants habillés en noir ont rejoint le cortège qui se trouvait place d'Italie (...) Ils s'en sont pris à une agence bancaire de la HSBC, en s'attaquant aux vitres avec des projectiles", ont rapporté des médias. Des abris-bus situés à proximité de la place d'Italie et le centre commercial Italie 2 ont été pris pour cible. À Marseille, Lyon, et dans plusieurs villes en région, aucun incident n'a été signalé. Les Gilets jaunes ont marché dans le calme, selon des médias. Les Gilets jaunes se sont rassemblés dans l'espoir de relancer leur mouvement qui s'est étiolé depuis le printemps dernier. Les protestataires ont scandé des slogans hostiles au président français Emmanuel Macron. "Ça va péter, ça va péter", "On est là même si Macron il veut pas", "Joyeux anniversaire", chantaient des manifestants Porte de Champerret, dans le nord-ouest de la capitale. Selon le dernier bilan communiqué par la préfecture de police de Paris, 33 interpellations ont eu lieu dans la capitale, ainsi que 1204 contrôles préventifs et 37 verbalisations dans des périmètres interdits. Des rassemblements sont aussi annoncés aujourd'hui à Paris et en province. Au cœur de la crise, en décembre 2018, le président Macron était apparu sonné par la violence du rejet de sa personne lors des manifestations. Ayant désormais surmonté la tempête, il a réitéré sa volonté de "transformer le pays". Mais avec "plus de patience et d'écoute", a-t-il assuré récemment. Une majorité de Français reste cependant dubitatifs, doutant de sa capacité à changer, selon plusieurs sondages, malgré les 17 milliards d'euros d'aides et de baisses d'impôts annoncés par le Président pour tenter de désamorcer la crise. R. I./Agences