Ils dénoncent le mépris dont ils font l'objet de la part de l'administration, laquelle les maintient en situation de précarité malgré leurs capacités avérées. En grève depuis samedi, les employés contractuels de la commune de Annaba ont observé, hier et pour le deuxième jour consécutif, un sit-in de protestation devant le siège de l'APC afin d'exiger leur titularisation à leurs postes respectifs. Les manifestants, plus d'une centaine et qui sont pour la plupart affectés au niveau des différents services de l'état civil de cette commune, revendiquent non seulement leur "permanisation" au sein de l'administration mais aussi le bénéfice des primes de poste, notamment celle dite de guichet. Diplômés pour la plupart d'entre eux et recrutés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), ils dénoncent le mépris, dont ils font l'objet de la part de l'administration, laquelle les maintient en situation de précarité malgré leurs capacités avérées. "Nous travaillons pour la commune sous contrat depuis un grand nombre d'années et nous assurons avec dévouement le fonctionnement de l'état civil ainsi que celui des autres services administratifs, sans pour autant être considérés comme partie prenante. Nous ne pouvons plus nous satisfaire des maigres salaires qui nous sont distribués étant tous comme nous sommes des chefs de famille. Notre situation s'aggrave de mois en mois, alors que ceux qui ont pour mission de gérer nos carrières respectives nous ignorent. C'est ce qui nous a poussés à recourir à ce mouvement de grève", confie l'un des agents contractuels. Ce dernier rappelle que ses camarades et lui-même ont observé un sit-in devant le siège de la wilaya de Annaba, samedi, et qu'un groupe les représentant a finalement été reçu par le secrétaire général, lequel a recueilli leurs doléances en promettant d'y apporter des solutions dans les meilleurs délais. "Nous sommes toutefois déterminés à poursuivre notre mouvement de grève jusqu'à satisfaction de notre revendication légitime. À charge pour les pouvoirs publics, notamment le wali de Annaba, de nous venir en aide", conclut notre interlocuteur.