La plupart des représentants des candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain à l'échelle de la wilaya de Bouira n'ont pas programmé de sortie de proximité dans la région Est, réputée pour son rejet du prochain scrutin présidentiel. C'est du moins ce qui ressort de la réunion organisée, hier, au siège de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) de Bouira. Interrogés par Liberté sur cette absence, laquelle pourrait être assimilée à une forme d'exclusion, les représentants de quatre candidats en lice ont observé un silence gêné. Seul le représentant du candidat Ali Benflis s'est exprimé sur le sujet, en niant toute forme d'exclusion, du moins quant au candidat qu'il représente. "Nous sommes contre toute forme d'exclusion. Néanmoins, nous ne pouvons nous aventurer dans une région où nous risquons d'être touchés dans notre intégrité physique", s'est-il justifié. Les représentants des quatre autres candidats n'ont pas souhaité s'expliquer. Pour le moment et selon le programme tracé par l'Anie, seules les communes du sud et de l'ouest de la wilaya, à l'instar d'Aïn Bessam, de Sour El-Ghozlane, de Bordj Okhriss et de Lakhdaria, sont concernées par la campagne électorale. Par ailleurs et s'agissant des campagnes de proximité, celles-ci n'ont pas encore été entamées. Jusqu'à hier, soit le troisième jour de campagne électorale, aucun des représentants des cinq candidats n'est allé à la rencontre des électeurs. Les représentants des candidats Benflis et Tebboune ont soulevé auprès de l'Anie locale la question de la sécurité des biens et des personnes lors de la période électorale. Sur ce point, le président de l'Anie, en l'occurrence Harket Djelloul, a affirmé que les services de sécurité ont été saisis et "sont prêts à agir". Le représentant d'Ali Benflis, dont le QG de campagne a été, pour rappel, pris d'assaut par des dizaines de citoyens, a explicitement interpellé l'Anie. RAMDANE BOURAHLA