Actuellement, son taux d'avancement atteint les 35%. Le wali de Bouira, Mustapha Limani, a fait part de son mécontentement quant à ce taux d'avancement qu'il a qualifié de "ridicule", tout en pressant l'entreprise réalisatrice de redoubler d'efforts afin de l'achever d'ici douze mois, soit la fin 2020. En effet et lors d'une visite effectuée sur le chantier, en compagnie du P/APW et le directeur de l'éducation, le premier magistrat de la wilaya s'est dit consterné par autant de retard. "Il est inadmissible qu'un tel projet traîne autant. Vous avez jusqu'à la rentrée scolaire prochaine pour le livrer", ordonnera la wali de Bouira. Du côté des souscripteurs, essentiellement des enseignants, puisque ce projet relève du secteur de l'éducation, c'est le sentiment de résignation qui prédomine. Comme lors du paiement des charges, 130 millions de centimes sur un total de 180 millions, coût du logement en ces temps-là, l'application des instructions du ministre donnent lieu à des réunions qui se succèdent sans laisser entrevoir une possible solution. Cette remarque est relevée d'une déclaration transmise par les représentants des souscripteurs : "Certains agissements de l'Aadl de Bouira mettent beaucoup de temps à transmettre les documents nécessaires à la finalisation du transfert du projet", lit-on dans la déclaration. "L'ensemble des souscripteurs se sont acquittés des frais nécessaires depuis plus de 15 ans. Notre projet, qui a connu entre-temps plusieurs arrêts et blocages, malgré la ferme décision du ministre au début de l'année 2018, peine toujours à décoller", ajoutent les rédacteurs du document transmis aux autorités. Certains souscripteurs ont également noté le fait qu'ils se sont acquittés depuis 2003 de l'ensemble des charges financières pour l'acquisition des appartements. Des charges estimées à près de 160 millions de centimes sur un total de 280 millions de centimes initialement prévu. "L'ensemble des souscripteurs se sont acquittés des frais nécessaires depuis plusieurs années déjà. Malheureusement, notre projet a connu plusieurs arrêts et blocages, chose qui a fait que 15 ans après notre soumission, nous n'avons toujours pas habité nos appartements et les travaux sont donc en stand-by", se désole l'un des souscripteurs. Et de préciser : "Après plusieurs années d'attente, une nouvelle entreprise a été sélectionnée le mois de mars dernier, mais malheureusement elle n'a pas pu démarrer le chantier, puisque l'ODS n'a toujours pas été signé par la direction régionale de l'AADL." Pire encore, selon d'autres acquéreurs un délai de 18 mois seulement lui a été accordé, et à ce jour rien n'a été fait. "Actuellement, on ne peut plus attendre, c'est devenu insupportable", affirment-ils. Et d'ajouter : "On ne peut plus supporter des charges de location de plus en plus chères et le pire, on ne peut même pas postuler pour une autre formule, car nos noms figurent dans le fichier national du logement", ont-ils déploré. Pour rappel, la section locale du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) avait interpellé les pouvoirs publics à propos de ce projet, tout en pointant du doigt la direction de l'éducation de Bouira, laquelle serait, selon ce syndicat, responsable de cette situation, du fait de son "mutisme".