Arrêté par des policiers le 18 septembre dernier alors qu'il prenait des photos au centre-ville de Constantine drapé dans l'emblème amazigh et condamné le 9 octobre à une peine d'une année de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA, Semani Amazigh a été "libéré" jeudi, après plus de deux mois et demi de détention. Il a, en effet, purgé la peine rendue le même jour par la cour d'appel de Constantine, qui a confirmé à son encontre l'accusation de profanation du drapeau national avec, néanmoins, une révision à la baisse de sa condamnation d'emprisonnement à deux mois fermes et à une amende. Semani Amazigh et Tanfiche Ameziane avaient été arrêtés par des policiers, le 18 septembre dernier, alors qu'ils prenaient des photos au centre-ville de Constantine drapés dans l'emblème amazigh. Les deux amis, venus de Béjaïa, ont été inculpés par le magistrat instructeur près le tribunal de Constantine d'"atteinte à l'intégrité du territoire national pour avoir porté un emblème autre que le drapeau national" pour les deux accusés et de "mutilation et profanation du drapeau national" concernant Semani Amazigh seulement. Le 9 octobre, la sentence d'une année de prison ferme est prononcée contre ce dernier, alors que son ami Tanficht Ameziane est relaxé. Un verdict qui fait l'objet d'un appel interjeté par les avocats de Semani Amazigh, qui vient enfin de recouvrer sa liberté, à la grande joie de ses amis et des membres de sa famille, présents en force jeudi dernier au siège de la cour de Constantine.