Pour le quarante-deuxième acte de la manifestation citoyenne, les Sétifiens étaient plus nombreux que les vendredis précédents à manifester dans les rues de la capitale des Hauts-Plateaux. Dès la fin de la prière du vendredi, à savoir vers 14h, ils ont commencé à se rassembler devant le siège de la wilaya, près de la recette principale d'Algérie Poste et à proximité de l'arrêt du tramway de Sétif, en plein centre-ville. Les rues étaient noires de monde, hommes et femmes de tous âges, drapés dans l'emblème national et portant des étendards amazighs, ont scandé plusieurs slogans hostiles aux figures du système Bouteflika, tout en affichant leur refus catégorique quant à l'organisation de l'élection présidentielle dans les conditions actuelles. Les manifestants ont commencé par l'hymne national Qassaman, suivi de youyous. "Dieu est Grand, il n'y aura pas de vote", "À la bande, on a dit qu'il n'y aura pas de vote, ils nous ont ramené cinq loups", "Vous ne nous faites pas peur, nous avons grandi dans la misère et plus rien ne nous fera peur", "Liberté, Liberté et à bas l'esclavagisme". Déterminés plus que jamais à faire avorter la tenue de l'élection refusée par le peuple et à laquelle le système de Bouteflika tient, ils ont scandé : "Douze douze ne passera pas." Par ailleurs, les manifestants ont tenu à plaider pour une grève générale.