"Je ne viens pas avec les mains vides ni pour expérimenter quelque chose que je ne maîtrise pas." Par ce propos, le candidat Ali Benflis se veut rassurant, puisque porteur d'un "projet" qu'il tentera d'expliciter sommairement pendant près d'une heure. Ali Benflis aura tout de même réussi à imposer une sorte de déférence avec son auditoire de la grande salle Ahmed-Bey (Zénith), trop spacieuse pour afficher complet. Reconnaissant d'emblée que la situation politique, économique et sociale du pays est des plus inquiétantes, Ali Benflis dira que l'Etat démocratique et social inscrit au premier plan dans la déclaration du 1er Novembre 1954 est encore à bâtir. Il dénoncera la cécité du régime qui a ignoré la jeunesse qui grondait bien avant le 22 février dans tous les stades du pays. Le candidat croit que l'espoir est permis en dépit des milliards dilapidés et d'une jeunesse sacrifiée par le régime de Bouteflika. Comment ? Ali Benflis y voit dans la répartition équitable des richesses la promotion des jeunes et des femmes aux postes de responsabilité, l'ouverture du dossier de l'école, la réforme du système de santé et la reconnaissance des sacrifices des patriotes qui ont permis la sauvegarde de l'Algérie durant la décennie noire. Enfin, le candidat promet de "rétablir les citoyens dans leurs droits dans une Algérie réconciliée avec son peuple et ses valeurs".