La communauté universitaire de Constantine a encore fait preuve, hier, d'une indéfectible détermination pour dire non à l'élection présidentielle. Sous une pluie battante et un froid glacial, les étudiants ont réaffirmé leur position pour la dignité, la liberté et la justice sociale. Une marche qui coïncide avec la célébration de la Journée internationale des droits de l'Homme durant laquelle, ils ont exprimé leur volonté d'empêcher la tenue de l'élection présidentielle et de débarrasser définitivement le pays du système politique en place. Le cortège des étudiants s'est ébranlé de la place de la Pyramide vers la rue Abane-Ramdane, en passant par les allées Ben-Boulaïd et la place des Martyrs avant de marquer une première halte devant la Maison des syndicats pour scander "C'est un gang et non un syndicat" et appeler à la création d'un syndicat libre et indépendant. En allant vers le boulevard Belouizdad (ex-Saint-Jean), les manifestants ont scandé des slogans hostiles à la présidentielle. Des dizaines de portraits des détenus d'opinion ont été brandis par les étudiants qui ont également observé des haltes devant la Cour de justice et le tribunal où ils ont scandé "Libérez nos enfants", "Libérez nos frères". À l'issue de la marche, les universitaires, accompagnés de citoyens, se sont dirigés vers la placette Ahmed-Bey, communément appelée Dounia Ettaraïf, où ils ont débattu de l'élection présidentielle. Ils ont promis de poursuivre leur mobilisation jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications du hirak quelle que soit l'issue du scrutin.
