Le Parti des travailleurs a condamné, hier, "la multiplication d'actes répressifs" des forces de sécurité contre les manifestations pacifiques de rejet de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, en saluant toutes les mobilisations pacifiques, notamment la grève générale des travailleurs qu'organise l'Union de wilaya (UGTA) du 8 au 12 décembre. "Le secrétariat permanent du bureau politique du Parti des travailleurs condamne la multiplication d'actes répressifs de la part des forces de sécurité contre les manifestations pacifiques de rejet du simulacre de scrutin prévu pour le 12 décembre 2019", a indiqué, hier, le PT dans un communiqué. "Pour le secrétariat permanent, le rejet massif et national des élections présidentielles concentre l'aspiration profonde du peuple algérien au changement radical, sa volonté d'en finir avec le système en place, corrompu et oppresseur", ajoute la même source. En relevant que "malgré, la fermeture politique et médiatique, la répression et les centaines d'interpellations et d'emprisonnements arbitraires…, les millions d'Algériennes et d'Algériens continuent à manifester pacifiquement et quotidiennement, de jour comme de nuit", le PT a fait remarquer que "de plus en plus, dans les marches de vendredi comme celles des étudiants du mardi, l'appel à la grève générale est scandé par les foules". Dans ce cadre, le PT a salué "toutes ces mobilisations pacifiques, notamment la grève générale des travailleurs qu'organise l'Union de wilaya (UGTA) du 8 jusqu'au 12 décembre, massivement suivie dans tous les secteurs d'activité dans la wilaya de Béjaïa", indique encore la déclaration. Et de saluer également "le degré élevé de conscience chez le peuple algérien qui a su faire échec, dans l'unité, à toutes les provocations et faire face dignement aux nombreuses tentatives de division opérées par le régime et ses relais politiques et médiatiques", avant d'appeler à "la plus grande vigilance afin de mettre en échec tous les plans contre-révolutionnaires". En soulignant la conjoncture, notamment la Journée mondiale des droits humains, l'instance du PT, qui "exige l'arrêt de la répression qui frappe toutes les voix contraires à celles du pouvoir et la cessation immédiate des arrestations et des emprisonnements arbitraires", réitère aussi "l'exigence démocratique de la libération de la secrétaire générale du Parti, Mme Louisa Hanoune, qui vient d'entamer son huitième mois d'incarcération arbitraire, celle du moudjahid Lakhdar Bouregâa et de tous les détenus politiques et d'opinion". Se disant "convaincu des capacités du peuple algérien à se prendre en charge", le PT réaffirme enfin que "l'issue démocratique conforme à la souveraineté populaire réside dans la mise en place d'une Assemblée nationale constituante souveraine qui, en s'appuyant sur la formidable et inédite mobilisation des millions d'Algériennes et d'Algériens, réalisera la rupture franche avec le système en place".