La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a salué, hier, la réforme d'envergure du franc CFA décidée par huit pays d'Afrique de l'Ouest et la France. Pour Kristalina Georgieva, ces changements "constituent une étape essentielle dans la modernisation d'accords de longue date entre l'Union économique et monétaire ouest-africaine et la France". En déplacement à Abidjan, le président français Emmanuel Macron a annoncé, samedi, la fin prochaine du franc CFA, créé en 1945 et perçu comme l'un des derniers vestiges de la "Françafrique" après les indépendances des années 1960. La réforme comprend le changement de nom de la monnaie, qui s'appellera désormais l'Eco, la fin du dépôt de la moitié des réserves des pays africains concernés auprès du Trésor français, ainsi que le retrait de la France des instances de gouvernance de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) où elle était présente. La parité fixe avec l'euro et le rôle de garant financier de Paris pour les huit pays de l'UEMOA seront en revanche conservés. "Le FMI se tient prêt à coopérer avec les autorités régionales en fonction des besoins ainsi qu'à appuyer la mise en œuvre de cette importante initiative", a assuré la patronne de l'institution financière.