En Algérie, en l'absence de concertation nécessaire avec les clubs, et surtout avec la passivité, voire la démission de la direction technique nationale, qui ne joue absolument pas son rôle en matière de planification des compétitions nationales, la trêve ne répond à aucun standard international. Jamais sans doute de mémoire du football national, la trêve du championnat de Ligue 1 ne durera aussi longtemps. En effet, dans un communiqué publié sur son site officiel, la Ligue de football professionnel a annoncé dimanche soir que "la phase retour du championnat de Ligue 1 débutera le 1er février 2020 alors que celle de la Ligue 2 est programmée le 25 janvier 2020. Signalons que cinq matches de Ligue 1 se joueront le 1er février, mais les rencontres qui concernent les clubs participant aux compétitions internationales se disputeront entre le 4 et le 6 février", soit une trêve de presque un mois et demi, sachant que la dernière journée de la Ligue 1 a eu lieu le 21 décembre. Or il est connu que la trêve hivernale nécessaire pour chaque club doit durer au minimum une semaine et au maximum trois semaines. Effectivement, cette trêve sera meublée par les matches de coupe d'Algérie, des coupes d'Afrique et arabe des clubs et les matches en retard au nombre de 8, à savoir PAC-USMA, ASO-USMA, PAC-USMBA, JSK-MCO, PAC-CSC, MC Magra-PAC, USMA-JSK et MCA-ESS. Mais quid des équipes qui sortiront de la coupe d'Algérie dès le premier tour ou dès le second tour et qui ne sont pas concernées par les matches en retard ? Il est clair que cette programmation, certes forcée, car la LFP ne pouvait pas se permettre l'absurdité de reprendre la phase retour de la Ligue 1 sans apurer les matches en retard, va donner le tournis aux entraîneurs. Beaucoup d'entre eux attendront les résultats du prochain tour de la coupe d'Algérie pour libérer les joueurs pour une période de repos avant d'établir un programme de reprise en perspective de la seconde phase du championnat. D'autres équipes en revanche, concernées par la mise à jour du championnat et les coupes d'Afrique et arabe des clubs, notamment le PAC, n'auront droit à aucun répit. Les coaches du PAC, du MCA, de l'USMA et de la JSK vont devoir faire preuve de beaucoup d'ingéniosité pour arriver à la phase retour du championnat avec le moins dégâts possible. Du point de vue scientifique, plus la durée de la trêve hivernale est longue, plus la préparation physique est intense. Du coup, les entraîneurs devront faire attention à ne pas trop accorder de vacances aux joueurs, une semaine à dix jours au maximum. La phase de préparation pour la seconde phase du championnat permet aux joueurs de se régénérer et de récupérer des efforts importants de la phase aller. Force est de reconnaître qu'en Algérie la trêve ne répond à aucune norme scientifique, en l'absence de la concertation nécessaire avec les clubs, et surtout avec la passivité, voire la démission de la direction technique nationale qui ne joue absolument pas son rôle en matière de planification des compétitions nationales.